"Faire de la Tunisie d’aujourd’hui, un pôle d’émergence de demain" (Jomaâ)

Publié le Lundi 08 Septembre 2014 à 11:42
Ouverture ce lundi de la conférence "Investir en Tunisie, Start up Democracy".La conférence internationale "Investir en Tunisie, Start up Democracy", s’est ouverte ce lundi 08 septembre à Gammarth, dans un cadre cossu, en présence d'un gotha mondial éclectique, constitué de délégations internationales, issues de pays et d’organisations et d’institutions internationales. C’est le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, qui a ouvert ce conclave inédit dans notre pays, donnant par la suite la parole, à son homologue français, Laurent Fabius, instigateur de cette initiative. "Le but de cette conférence est de mettre en évidence un soutien international à la transition politique et économique en Tunisie, et de créer un choc d’investissements dans la démocratie", a souligné le chef de la diplomatie française.

Fabius a appelé à percevoir le pays, sous l’angle de l’avenir, et non du passé, estimant que "la Tunisie contemporaine a tous les atouts pour réussir, une population jeune, un climat démocratique et un environnement qui gagne en sécurité", appelant en substance à mettre en place "les voix et les moyens les plus constructifs pour accompagner la Tunisie de la transition politique, vers la transition économique".

C’était, par la suite, au tour de Mehdi Jomaâ d’intervenir en arabe tout d’abord, pour souhaiter la bienvenue à ses hôtes, avant de prononcer un discours empreint de lyrisme dans la langue de voltaire.

Jomaâ prône un Etat stratège et régulateur
Le locataire de la Kasbah a affirmé d’emblée que la Tunisie cherche "à sceller de nouveaux partenariats exceptionnels, durables et mutuellement bénéfiques avec ses partenaires". "La Tunisie aborde la dernière ligne droite vers la tenue d’élections libres et démocratique de sa longue histoire", a-t-il dit, soulignant que notre pays a connu trois ans d’intenses débats, et une difficile transition démocratique ayant débouché sur une constitution avant-gardiste, inscrite dans les valeurs universelles, et tournée vers la modernité. "Aussi réussi qu’il soit, ce parcours ne peut aboutir sans une amorce générale du pays, et un redressement économique", a-t-il noté.  

Jomaâ a indiqué que son gouvernement indépendant issu du dialogue national est investi de deux missions, à savoir réunir les conditions favorables à la tenue d’élections libres, la relance économique et l’instauration de la sécurité.

Il a ajouté que son gouvernement qui est arrivé sur un contrat, voire une feuille de route, souhaite repartir sur "un projet d’avenir", celui que l’on présente aujourd’hui. "Ce projet s’inspire de notre histoire plusieurs fois millénaire, et vise la refondation de l’Etat et ses institutions". Le plus grand risque, étant, à ses yeux,  "l’effondrement de l’Etat et le blocage de l’administration que visent les terroristes". Il a encore noté que "le but est de créer un Etat stratège, régulateur et garant de justice sociale, un Etat au service du citoyen, à même de prémunir le pays du retour de la dictature et de tout naufrage dans les inégalités".

Le chef du gouvernement a dit avoir introduit "un nouveau style de gouvernement fondé sur la compétence, l’engagement et la loyauté envers les institutions, permettant une démocratie pérenne, une économie prospère et une société moderniste et solidaire".

Il a évoqué "les aléas du contexte régional, et les graves menaces sécuritaires qui s’amplifient", face auxquelles "l’Etat se renforce et s’impose en tant que garant de souveraineté", chose rendue possible par "le dialogue national, cette machine de concorde engagée pour resserrer nos rangs et préparer l’avenir".

"Les Tunisiens sont unanimes à rejeter la violence et le terrorisme", a-t-il fait valoir, plaidant pour "la Tunisie de la paix, de la démocratie, de la tolérance et de la modernité".

Il a encore souligné que son gouvernement a mis l’économie au centre du débat public, en engageant un dialogue économique ayant abouti à un consensus politique autour des réformes à mener, signalant qu’une loi de finances complémentaire a été définie pour prévenir les dérives, et préserver les équilibres macro-économiques.

"La Tunisie dispose de plusieurs atouts, fondés sur sa position géostratégique, son histoire plusieurs fois millénaires, sa jeunesse compétente, une société équilibrée et harmonieuse, est à la fois sereine et ambitieuse", a-t-il dit. Et d'enchaîner que notre pays "dispose aujourd’hui d’une vision économique claire, de choix stratégiques, et de projets structurants, c’est une terre de potentialités et de promesses ; une terre d’avenir. Investir dans cette Start up équivaut à investir dans la démocratie, consolider la paix et la stabilité, parier sur cette jeunesse instruite et ambitieuse", a-t-il prêché, soulignant que "l’objectif est de faire de la Tunisie d’aujourd’hui, un pôle d’émergence de demain".

Pour rappel, la Tunisie présente 22 projets de développements dans onze domaines à cette conférence, qui vise principalement à restaurer la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds quant aux potentialités de notre pays et sa capacité à surmonter les difficultés.
Gnet


 

Commentaires 

 
#1 @Gnet: corrigez s'il vous plait!
Ecrit par KingSaladin     08-09-2014 12:11
Assalamu alaykum,

@Gnet: c'est democracy et non pas democraty! ( j'ai pas encore lu la suite)

NDLR
La coquille est rectifiée, merci.
 
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