De nouvelles mesures de soutien pour les agriculteurs |
| Publié le Dimanche 15 Août 2010 à 02:00 |
 Un conseil ministériel tenu samedi sous la présidence du chef de l’Etat s’est attardé aux résultats de la campagne 2009-2010 des grandes cultures, laquelle s'est déroulée dans des conditions climatiques difficiles, s'agissant, particulièrement, des céréales et fourrages, et a pris un train de mesures en faveur des agriculteurs, rapporte la TAP :Ces mesures consistent à : •Poursuivre la subvention des prix des semences sélectionnées • Subventionner les semences d'orge ordinaire en écoulant 170 mille quintaux à des prix compensés • Constituer un stock de réserve d'orge ordinaire de 200 mille quintaux • Poursuivre l'application de la gratuité de la première irrigation dans les périmètres irrigués publics • Maintenir les prix des céréales à la production et les primes exceptionnelles à la collecte • Poursuivre la prise en charge au taux de 50% des frais d'assurance pour la 3e année consécutive et d'appliquer un taux d'intérêt (TMM+1) aux agriculteurs qui remboursent, dans les délais, leurs dettes • Fournir des aides en nature, sous forme de semences et d'engrais, à 30 mille petits agriculteurs et aux exploitants non-bénéficiaires de crédits saisonniers • Rééchelonner sur 5 ans, et sans intérêts, par le biais du Fonds national de Garantie, les créances des agriculteurs affectés par la sécheresse et des affiliés du fonds. Les 2000 agriculteurs qui bénéficieront de cette mesure se verront octroyer de nouveaux prêts • Concernant les produits fourragers, il sera question de poursuivre les mesures de soutien aux petits éleveurs, en fournissant, durant deux mois, des aliments composés à 210 mille agriculteurs relevant de 16 gouvernorats. Liste des zones sinistrées par la sécheresse Tunisie, de nombreuses zones sinistrées par la sécheresse |
Commentaires
Ecrit par sofiene.tn 15-08-2010 21:07
Ecrit par Noomen 15-08-2010 15:33
NOTRE PAYS EST SITUE DANS UNE ZONE GEOGRAPHIQUE QUE LE GULF STREAM EMPECHE DES INTEMPERIES SERIEUSES. QUE LE BON DIEU NOUS PROTEGE.
Ecrit par SAYYYED LASSSIED 15-08-2010 09:12
PRIMO souhaite avoir un rapport d évaluation de l application des mesures prises dans des circonstances analogues précédentes
SECONDO quand va t on donner la parole aux vrais acteurs du secteur céréalier et aux vrais victimes de s exprimer pour que l opinion sache les réalités.
il y a 2 ans une usuzu lambda,outil de base d un agriculteur lambda courait 22 000 d
aujourd hui,et je l ai vérifié la semaine dernière ...c est 34 000d
idem pour d autres matériel et intrant dans l agriculture.
il y a des problèmes,de vrais mème en france
mais les gens s expriment et c est la seule façon d avancer.
monsieur mabrouk el bahri...bougez!
osez.!...criez...!ou laissez la place...svp!
y a pas longtemps,je connais un voisin céréaliculteur qui après la moisson est allé dans sa grange,armé son fusil...et passé à l acte.
on veut pas de ça.
Ecrit par belgacem 15-08-2010 06:47
En examinant les mesures prises, on decouvre ...qu il n ya rien d exceptionnel puisque ces mesures sont deja appliquees depuis 2 a 3 ans (suite a la montee du prix du ble a 100 dollars sur le marche mondial)
Un exemple, le reechelonnement des dettes, une pratique qui se fait depuis 20ans ou plus, meme quand la secheresse etait moins importante> De plus a qui profite ce reechelonnement? Dans votre article precedent , on parle de 2000 agriculteurs, c est a dire ceux qui ont encore la possibilite de beneficier des credits de campagne,cest a dire moins de 10% des producteurs de cereales
Et les autres (la majorite des moyens et la totalite des petits producteurs de moins de 50 hectares), deja exclus du credit, donc des benefices de la mesure de reechelonnement?
N est ce pas la une illustration de notre politique agricole du coup par coup, sans vision strategique permettant de garentir un developpement ou au moins une sauvegarde de ce secteur vital de notre economie? Peut on se suffir de ce type de mesures techniques qu on applique invariablement aux hoteliers et industrielles en difficulte?
L agriculture est un secteur specifique qui necessite des mesures specifiques, du fait de la frequence des aleas climatiques, de la petite taille de la majorite des exploitations...et de l importance des cereales dans la vie de la societe, l economie et les finances publiques (caisse de compensation)
reechelonner des dettes ne concerne pas tout le monde> Ne dit on pas que le modele tunisien est un exemple de solidarite, d economie solidaire? Ou est la solidarite ici avec nos petits et moyens agriculteurs ruines cette annee?
Les mesures annnoncees...sont pour l essenteil anciennes (meme le texte utilise les expressions # maintenir#, #poursuivre#, donc pratiquement rien de nouveau>
Je crois que ce qui est arrive cette annee ressemble a une catastrophe naturelle (meme s il n ya pas de morts ou de destruction de logements comme dans des inondations) et a ce titre, une mobilisation de fonds publics et prives pour aider les petits producteurs a semer cette annee est necessaire>
Comme l inventaire des cerealiers sinistres existe deja, il faudrait lancer un mouvement de solidarite, surtout aupres des entreprises pour collecter des fonds a leur profit> Si les autorites politiques, gestionnaires de la solidarite nationale et garent de l interet general le veulent, un fonds de 50 Millions DT pourrait etre rapidement collecte, ce qui permettrait d assurer la culture de 100.000 ha qui risquent de rester en friche faute d un effort collectif... ce qui se traduirait
par l importation additionnelle d au moins 2 millions de quintaux l annee prochaine, c est a dire la perte de plus de 100 millions de dollars.
Faites vos calculs messieurs les responsables, vous verrez que la solidarite , c est aussi un outil de gestion economique> Ce n est pas seulement aider les pauvres, comme le veut une vision miserabiliste, mais que le corps social tout entier et pas seulement l Etat vienne au secours d une de ses parties sinistree et qui n a pas les moyens de s en sortir seule>
NB Il serait interessant de voir quelle a ete la position de L UTAP, sensee representer tous les producteurs,... et non seulement les grands agriculteurs bancarises