Corruption dans le monde : la Tunisie à la 62ème place

En occupant la 62ème place dans l’indice de perception de la corruption 2008, la Tunisie est moins bien classée qu’en 2007 où elle était 61ème et encore moins qu’en 2006 où elle était au 51ème rang.

Népotisme, utilisation abusive des deniers publics à des desseins personnels, obtention d’une faveur moyennant des dessous-de-table, ces pratiques minent les économies des pays maghrébins, africains, arabes et à un degré moindre européens.

Transparency International, cette ONG qui fait de la lutte contre la corruption dans le monde son cheval de bataille établit l’Indice de Perception de la Corruption, évaluant ce fléau dans les administrations publiques et la classe politique de 180 pays. C’est un indice composite fondé sur différents sondages et enquêtes réalisés par des organismes indépendants auprès d’hommes d’affaires des pays concernés. Il va de 10 pour un pays considéré comme "propre" à zéro pour un Etat considéré comme "corrompu".

Les pays maghrébins et africains sont en majorité dans la zone rouge. La Tunisie reste mieux lotie que le Maroc et l’Algérie qui occupent respectivement la 80ème place et la 92ème place. Elle devance également le Liban (102ème ), l’Egypte (115èm ): la Libye (126ème ). Elle est, en revanche, nettement derrière le Qatar 28ème, les Emirats Arabes Unis 35ème, Oman 41ème et Bahrein 43ème.

Les pays les moins concernés par le népotisme et la corruption dans les services publics et les entreprises sont le Danemark et la Suède, de la Nouvelle Zélande, qui sont ex aequo à la 1ère place, suivis par Singapour , la Finlande et la Suisse. Les pays qui sont les plus touchés par cette gangrène sont l'Afghanistan, Haiti, l' Irak, la Birmanie et la Somalie.

Peter Eigen, président du comité consultatif de Transparency International (TI), invité de la Banque Africaine de Développement (BAD), a dévoilé hier à Tunis les résultats du Rapport 2008 de Transparancy International rendus public concomitamment à Berlin.