Compensation : le cap de la réforme est maintenu

Publié le Vendredi 27 Mars 2009 à 11:41
La compensation doit être dirigée prioritairement à la consommation familiale. En cette conjoncture difficile, la rigueur doit être de mise dans la gestion des ressources budgétaires. D’ailleurs, même s’ils font preuve de discrétion, les pouvoirs publics devraient ne pas savoir où donner de la tête pour recoller les pots cassés, et soutenir tant le tourisme que l’industrie, les exportations que les importations, les anciens que les nouveaux chômeurs.

Mais, gérer l’imprévisible est une chose, et poursuivre les réformes engagées en est une autre. Les autorités maintiennent ainsi le cap en matière d’une réforme qui a partiellement apporté des résultats, et qui est appelée à être plus profonde et plus globale. Il s’agit de la réforme de la caisse de compensation.

L’objectif ultime qui y préside est de diriger la compensation vers la consommation familiale. Car, la Caisse Générale de Compensation (CGC) dont la création en 1970 avait pour but de stabiliser la fluctuation des prix des denrées de base et de préserver le pouvoir d'achat des ménages à faibles revenus, a été détournée, par un laxisme que l’on dit révolu, de ses objectifs initiaux. Ainsi, tous les produits vont y passer dans un but de mettre le holà au gaspillage et d’empêcher les professionnels, du gargotier du coin à l’hôtelier étoilé, de continuer à se sucrer sur le dos du contribuable.

La réforme a commencé par le pain, plus précisément, la farine. A l’heure qu’il est, sa gestion et sa distribution se font via une base de données qui ne laisse rien au hasard, nous assure une source informée au ministère du Commerce. Les quantités de farine produites par chaque minoterie, les quantités accordées à chaque boulangerie, tout serait suivi au gramme près et chaque dysfonctionnement serait repéré. Les 2279 boulangeries du pays s’y sont soumises, à leur corps défendant.

Maintenant, c’est au tour de l’huile végétale de connaître le même sort. Une enquête nationale est en cours pour connaître l’état de la production et de la consommation. A la lumière de ses résultats, le système de distribution de l’huile sera repensé, et une base de données sera créée pour en assurer le suivi.

A signaler que la réforme de l’huile a déjà commencé en été dernier, avec la décision prise par les autorités d’arrêter la production et la commercialisation de l’huile en vrac, et de mettre sur le marché des bouteilles d’huile consacrées exclusivement à la consommation familiale.
Parallèlement, la réforme de la distribution du couscous, de la semoule et des pâtes a été annoncée, et la prochaine période nous en dira plus sur ses tenants et aboutissants.

La finalité de toutes ces réformes est de réduire les charges de la caisse de compensation qui ont dépassé les 1000 MD en 2008 à 800 MD en 2009. Mais, par cette conjoncture erratique, il ne faut pas trop se fier aux prévisions qui ne finissent pas d’être reconsidérées.
Gnet
 

Commentaires 

 
#6
Ecrit par arabe malgre tout     30-03-2009 23:52
je pense qu'il faut arreter ce systeme de compensation car c'est surtout les riches qui en profitent.donner un veritable salaire aux employés pour un veritable travail et non un pseudo solaire pour un emploi fictif.donc arretons cette mascarade .Et aussi revoir le tas de soit disant fonctionnaires qui se tournent les pouces et remplissent les cafeterias de pause café en pause café et qui se lamentent sur leurs sorts avec la benediction des syndicats.
 
 
#5 Je ne suis pas ultra libéral !
Ecrit par tunisino     30-03-2009 17:35
Je pense qu'une augmentation des salaires ne peut pas être bénéfique pour la société tunisienne.
Ceci car ça a un effet boule de neige... L'augmentation des salaires fait augmenter le prix des prestations et des services... et diminue de la sorte le pouvoir d'achat des citoyens.
En plus ferait fuir petit à petit les investisseurs étrangers qui délocalisent en Tunisie et détruirait des emplois!
De plus, cela encouragerait le "fénéantisme" et la culture de l'argent facile. C'est exactement ce qui est en train de se passer en France. Il y a trop d'acquis sociaux que l'état veut enlever pour rétablir l'équilibre budgétaire mais en vain (voir toutes les grêves de cette année...).
Il faut garder notre mentalité de battants et que l'argent, il faut le mériter...

Je pense qu'il faut aider les pauvres tunisiens par par des facilités d'accès au logement et aux soins et par des micro-crédits... Tout cela existe en Tunisie mais n'est pas, à mon sens, assez développé.

Quant à la gestion des dépenses publiques, la Tunisie a été classée première au monde dans le dernier classement de Davos (fin 2008). Cela reflète que nous sommes sur la bonne voie...
 
 
#4 oui a l\'annulation de CGC
Ecrit par faycal     29-03-2009 00:55
Tout a fait d'accord avec A4, il faut annuler ce systeme de compensation et penser sincerement au citoyen tunisien, il faut redistribuer la croissance pour toutes les categories social, il faut que nos responsables resseres la ceinture au niveau des dépenses de l'état.
notre gouvernement fait beaucoup de compagne pour que nous, les contribuables, arretons de faire des gaspillages et il oublie qu'au sein des responsables des institutions publique il y a beaucoup d'argent qui se gaspille fréquament.
 
 
#3
Ecrit par tunizino     28-03-2009 19:49
Arrêtons cette avec cette culture d' "assistance"!!!
les temps ne sont plus les temps. si la caisse de compensation a été mise en place dans les années 70, c'était par rapport à un contexte très particulier.
Nous sommes au XXIème siècle, et surtout dans un système libérale fou!!
Alors, il faut penser à des mesures vraiment fiables et durables et non pas des solutions de court terme.
Bien sur qu il faut penser au "zawalli", mais avec des solutions réalistes dans lesquelles seront impliquées tous les organismes sociaux et gouvernementaux...
il faut penser à subventionner l'enseignement, le transport, le logement, l'assurance maladie... pour ces familles.
il faut aussi une véritable négociations sociale pour les "ouvriers", avec l'Utica, parce que presque tout les patrons se moquent de la gueule du monde en leur donnant des salaires de misères.
Enfin, pour moi la meilleur facon pour que ca fonctionne, c'est que tout le monde paie ses impots! (Mais là......!!!)
 
 
#2 calcul
Ecrit par A4     28-03-2009 00:00
1 000 millions de dinars de compensation répartis sur 10 millions de bipèdes, cela fait 100 dinars par an et par personne, soit 275 millimes par jour. c'est l'équivalent d'un verre de thé... et c'est ce qui démontre le ridicule de ce système de compensation générale de certains produits.
au lieu de "compenser" tous les tunisiens, y compris ceux qui gagnent 275 millimes par seconde, il vaut mieux cibler la compensation et l'attribuer aux 10 pour cent les plus nécessiteux. ça leur fera 3 dinars par jour, ce qui a au moins un sens.
 
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