Chafik Sarsar accuse les partis politiques d'être derrière le retard des municipales

Publié le Mercredi 27 Juillet 2016 à 15:57
Le président de l'Instance supérieure Indépendante des Elections, Chafik Sarsar a déclaré ce mercredi que l'Instance n'arrêtera pas de nouvelle date pour la tenue des élections municipales, après avoir annoncé récemment être dans l'obligation de reporter la date du 26 mars 2017 initialement prévue, à une date ultérieure. 
 
"Avant de faire quoique ce soit, nous avons contacté des politiciens, le chef du gouvernement et le président de l'ARP pour sonder les intentions avant de prendre des décisions et d'élaborer la feuille de route. L'ISIE estime qu'avant de publier un calendrier, il est indispensable que la loi électorale soit publiée dans le JORT avant le 22 juillet 2016. Une condition nécessaire avant de parler d'un calendrier fixe qu'on publiera aussi au JORT", a-t-il dit, ajoutant que l'ISIE avait des doutes sur l'avancement des choses. 
 
Il rappelle qu'en 2014, l'ISIE avait imposé une date des inscriptions aux électeurs, avant que la loi ne soit apparue. "Nous étions obligés de faire cela pour obliger les autorités à avancer. Sinon nous n'aurions pu rien faire jusqu'à ce jour", a ajouté Chafik Sarsar, dans une interview accordée à Mosaiquefm. 
 
Il ajoute que l'ISIE est tributaire de la loi sur les élections, dont deux points sont encore en suspens. L'un concerne d'accorder le droit de vote aux agents de l'ordre et aux militaires, et le second, au sujet du seuil à atteindre pour jouir du financement public. 
 
"Ces deux points sont des plus simples et ne nécessitent pas que la loi soit bloquée", a-t-il dit. Il pointe du doigt, les tiraillements politiques, qui seraient à l'origine de ce retard, et répond aux détracteurs de l'ISIE qui lui demandent de poser un calendrier, qu'il est impossible d'avancer sans cadre légal.
 
 Sarsar précise que l'ISIE travaille avec des organismes tiers et embauche du personnel pour les besoins des élections et qu'il lui est impossible d'avancer sans que la loi portant sur les élections ne soit adoptée. 
 
"Je réitère que si les députés partent en vacances parlementaires, qui sont prévues le 7 août prochain, sans avoir adopté la loi, la date du 26 mars 2017 sera annulée", a déclaré le président de l'ISIE. 
 
Une date butoir, qui semble difficile à respecter, mais qui serait possible, selon Sarsar, qui rappelle que l'adoption de la constitution a été accélérée quand il a été nécessaire de la faire. Et d'ajouter que "Les élections locales sont une dynamo pour l'économie".
 
Chafik Sarsar dit qu'il existerait des calculs partisans et politiques derrière ce retard. "Il est clair que si un élève n'est pas prêt pour un examen, son vœu serait que l'examen n'ait pas lieu", a-t-il dit. 
 
Il a rappelé que l'ISIE a besoin de prévoir certaines dispositions avant d'entamer les élections. "Nous avons été malmenés, et il y a des lignes rouges qu'il ne faut pas dépasser. A chaque fois, nous mobilisons des ressources humaines et nous leur demandons de se surpasser pour réaliser les élections, il faut prendre cela en compte", a-t-il terminé. 
 
 

Commentaires 

 
+1 #1 RE: Chafik Sarsar accuse les partis politiques d'être derrière le retard des municipales
Ecrit par Montygolikely     29-07-2016 11:13
Ce n'est plus des partis qui se prépare à participer aux municipales, ces délais supplémentaires peuvent cacher un "partage" préalable des "quartiers" selon les activités lucratives et suivant un consensus tacite des "familles" politiques...
Comme qui dirait, on votera quand les jeux seront faits et quand rien n'ira plus...
 
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