Célibat, toxicomanie et préjugés : Attention danger !

Publié le Lundi 30 Mars 2009 à 12:36
La drogue menace la jeunesse tunisienne. Même si les chiffres officiels sont rassurants, les médecins mettent en garde contre les facteurs qui se répandent dans notre société et qui font le lit du VIH, dont les rapports sexuels hors mariage, la consommation de drogue et les idées préconçues qui dénotent d’une certaine ignorance des jeunes, comme celle qui consiste à dire que le rite du "Tasfih" remplace le préservatif.

Depuis 1985, date de l’apparition du premier cas de Sida, la Tunisie a enregistré 1500 cas de VIH cumulés dont 490 malades sont décédés. 75% des cas se concentrent dans le district de Tunis et le centre-est. Les adultes malades du sida se répartissent en 390 femmes et 1007 hommes. Selon les chiffres officiels, 1009 personnes vivent avec le VIH, (3700 selon les prévisions de l’OMS) soit 3 hommes pour une femme. La voie sexuelle est la principale voie de contamination avec 35 % des cas, les pratiques toxicomanes et l’échange des injections intraveineuses sont responsables de 29,6 % de cas. 5 % des cas ont été infectés suite à une transmission de la mère à l’enfant et 26,4 de contaminations sont d’origine inconnue. Par ailleurs, on enregistre 50 à 60 nouveaux cas par an. Au regard de ces chiffres, la Tunisie est classée comme un pays à faible prévalence avec 1 cas pour 100 000 habitants, mais ceci ne doit pas nous inciter à nous endormir sur nos lauriers.

"Banalisation et commercialisation du sexe"
En effet, plusieurs phénomènes qui sont en train de se répandre en Tunisie font le lit de la maladie. Dont les rapports sexuels hors mariage, l’augmentation de la consommation de drogue, la prostitution clandestine, et le manque de contrôle dans les milieux de prostitution organisée. En effet, excepté les maisons clauses de Tunis et de Sfax qui sont soumises à un contrôle régulier, les autres situées dans d’autres régions souffrent d’un certain laisser-aller et sont peu ou prou approvisionnées en préservatifs, relève-t-on lors du cercle de santé de l’ONFP tenu vendredi dernier à Tunis sous l’intitulé "Les IST/VIH/SIDA : une question de prévention et de solidarité". Dr Farouk Ben Mansour, médecin ancien délégué régional de l’ONFP a évoqué dans sa communication intitulée "la prise en charge médicale des PVVIH en Tunisie", les facteurs qui favorisent l’infection par le virus à savoir "l’ouverture de la société tunisienne aux comportements prévalant dans d’autres pays, la maîtrise des moyens de communication moderne par les jeunes ce qui a conduit à la banalisation et à la commercialisation du sexe, les mutations démographiques avec l’accroissement de la proportion des jeunes, le recul de l’âge du mariage et le prolongement du célibat".

Dr Ben Mansour a par ailleurs, invoqué, "les conditions socio-économiques difficiles, la facilité de pratiquer le sexe avec ou sans contrepartie, l’immigration clandestine en Italie où domine le travail dans les circuits de distribution et de consommation de drogue, et le manque d’utilisation du préservatif notamment parmi les jeunes".

A ces facteurs qui font planer le spectre du sida et des MST sur la jeunesse tunisienne, Dr Ben Mansour a opposé les grade-fous positifs qui prémunissent les jeunes contre ce virus redoutable : les constantes sociales qui bannissent les rapports sexuels en dehors du cadre du mariage, le rôle de la religion qui interdit l’adultère et encourage la chasteté, la mise en place d’un programme national de lutte contre les MST et le Sida.
Pr Ahmed Ghoubontini, du service des maladies infectieuses CHU de la Rabta a souligné dans une communication intitulée la prise en charge médicale de l’infection par le VIH que "le virus est présent dans les sécrétions génitales, et peut être transmis lors d'un rapport sexuel, non protégé qu'il soit homosexuel ou hétérosexuel. La multiplication des partenaires (sans protection lors des rapports) favorisent cette transmission".

En Tunisie, les médicaments, sont gratuits ou pris en charge par les caisses d’assurance maladie. "La prise en charge est également gratuite dans les structures publiques et est assurée par quatre services à savoir le Service de Maladies Infectieuses de la Rabta, le Service de Maladies Infectieuses de Sousse, le Service de Maladies Infectieuses de Monastir et le service de Maladies Infectieuses de Sfax", a-t-il expliqué.

La gratuité du dépistage, le démarrage de la mise en place de centres de dépistage gratuit et anonyme du VIH, chose que les associations appelaient depuis longtemps de leurs vœux, sont autant de facteurs positifs en vue d’une meilleure prévention. Reste à venir à bout de certaines idées préconçues qui empêchent les populations à risque notamment les jeunes de se protéger comme il se doit du virus. En effet, certaines jeunes filles croient entre autres que la pratique du tasfih (un rite ancestral qui consiste à verrouiller la virginité), les protège du Sida, ou encore que des rapports sexuels superficiels sont sans risque. Des idées fausses qui s’ajoutent à d’autres et qui constituent un frein à la prévention.

Certes en Tunisie, on compte une multiplicité de partenaires publics et privés qui agissent au niveau de la prévention et la lutte contre les MST Sida. Mais, les intervenants ont déploré le manque de coordination entre les structures gouvernementales et les associations, ce qui limite l’efficacité des actions engagées. Les intervenants ont également pointé les médias du doigt étant donné qu’ils ne jouent pas comme il se doit leur rôle en matière de sensibilisation et d’éducation des jeunes. La mobilisation des médias demeure épisodique, voire timorée.
H.J.
 

Commentaires 

 
#39 la polygamie
Ecrit par poly     06-01-2010 00:40
la polygamie regle beaucoup de problemes,dont celui de l'ennuie
 
 
#38
Ecrit par BELDI     07-04-2009 17:35
Le nombre de femmes dans le monde surpasse le nombre d’hommes. L’excédent est dû à ce que les hommes sont plus nombreux à mourir durant les guerres et lors de crimes violents et que d’une façon générale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. La montée de l’homosexualité aggrave encore plus le problème. Bertrand Russel à écrit : « Dans tous les pays où les femmes sont plus nombreuses que les hommes, une flagrante injustice est faite aux femmes qui, par nécessité arithmétique, doivent vivre sans mari et sont par conséquent privées d’épanouissement sexuel. ». Ainsi, pour des personnes responsables, la polygamie est la seule solution pour sortir de cette situation peu enviable.
Donc une polygamie ou une bigamie bien étudiée et bien contrôlée peu amplement influer sur la "Banalisation et commercialisation du sexe" et ainsi sur Les IST/VIH/SIDA
 
 
#37 BLA BLA BLA
Ecrit par @FROMSOMWHERE     05-04-2009 13:26
la polygamie , ca n'est ni + ni moins ,que de l 'echansisme a sens unique, ou seul l'homme a l'avantage, du point de vus arabe , les occidenteaux meme dans la dèviance ils pratiquent la paritè ds cette forme sexualitè obscene ,, a mèditer les amis et sortez couvert;
 
 
#36 la realité
Ecrit par realiste@realité     04-04-2009 13:18
franchement qui trouve que la pollygamie est la solution? qui peut affirmer concretement qu'il arrive a combler sa femme,enfants.parents son travail et lui meme ?trouveras t il la paix interieur avec la polygamie? pour les gens croyant le vih n est autre que la puition de dieu le virus se transmet par le peché donc c est la consequence .Pouquoi on n aiderai pas les jeunes a se marier par organiser des association charitative surtout que le bondieu n arrete pas de mentionner la charité dans le coran....
 
 
#35 svp parlons du probleme de l\'article
Ecrit par faycal     03-04-2009 13:52
D'aprés ce que j'ai constater des commentaires emis par mes concitoyens, je vois que le probleme traiter par l'articule n'a pas interesser tout le monde et que la polygamie a été le centre de leurs commentaires.

D'abord, la polygamie tant qu'elle existe dans le coran, personne ne peut l'eliminer.

Concernant la maladie du SIDA, c'est un défit que toute l'humanitée est confronter, et ce n'est pas la politique de l'autruche qui va nous épargner de ce danger qui nous concerne nous tous ( jeunes et moins jeunes).

La meilleure chose a faire pour combatre ce danger c'est la prévention ( prevenir est mieux que guerir).
Nous devons tous éduquer nos enfants et nos jeunes a ce que les relations sexuels ne doivent pas être faites qu'aprés le mariage,
nous devons,nos les parents, leurs expliquer les dangers de ces maladies sur leurs santée,
il ne suffit pas d'encourager le préservatif, croyer moi celui qui va faire une relation prohibé va chercher le plaisir et le plaisir ne sent pas que sans le preservatif.
il faut en courager nos jeunes au mariage et éliminer les obstacles,c'est primordial. il faut les éduquer que le mariage est une institions de résponsabilité et qu'ils doivent en assumer.
il faut essayer d'éliminer le chomege qui touche une bonne partie de nos jeunes.
il faut que nous combatons les drogues et que nous dénoncions tous ceux qui commercialisent ces poisons, c'est notre devoir de sauver nos compatriotes.
 
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