Caisse de compensation : Des réformes au forceps |
Publié le Mardi 02 Décembre 2008 à 11:04 |
La refonte de la caisse de compensation n’est point une sinécure. Les réformes décrétées par le gouvernement ont du mal à passer. La conjoncture aidant, elles commencent quand même à produire les premiers résultats, avec des prévisions revues à la baisse quant à l’enveloppe que nécessitera la CGC en 2009. Les autorités sont formelles : Il est hors de question de supprimer la caisse de compensation. Il s’agit seulement de la réformer en limitant le nombre des produits subventionnés et en réduisant le montant de la subvention pour d’autres. Les principales réformes mises en route en 2008 ont touché deux produits fortement subventionnés : le pain et l’huile végétale. La première a consisté à rationaliser la fabrication et la commercialisation du pain, et à assortir la distribution de la farine subventionnée à des règles strictes. La deuxième à conduit vers la suppression pure et simple de la commercialisation de l’huile végétale en vrac, qui demeure fortement subventionnée, pour lui substituer une huile embouteillée, à 900 millimes la bouteille, destinée aux plus démunis. Maintenant, on en est au stade du suivi de ces réformes. Il s’avère que leur teneur à du mal a être comprise par les premiers intéressés, voire les professionnels, notamment les boulangers. Ces derniers refusent d’admettre que la farine subventionnée leur soit distribuée avec parcimonie. Eux qui y avaient un accès illimité à une époque récente, lorsque personne ne se faisait vraiment de soucis du gaspillage vecteur de tant de gâchis. Des réunions se tiennent à l’échelle régionale en présence de la profession pour mieux sensibiliser les boulangers à contribuer à l’effort national de réduire les pressions sur la caisse de compensation. L’objectif poursuivi est de ramener dans les cinq prochaines années la part de ladite caisse à Cet allègement s’explique notamment par la chute des cours des produits agricoles sur le marché international. En effet, la Tunisie importe une grande partie de ses céréales de l’étranger. Si notre production locale en blé dur couvre 85 % de nos besoins, celle du blé tendre, utilisée dans la farine subventionnée et le pain, est quasi-nulle et nos besoins sont totalement couverts grâce à l’importation. Toute baisse des prix mondiaux du blé va donc se répercuter sur la Caisse générale de compensation CGC. Par ailleurs, la libéralisation de l’importation et du prix de l’orge au courant de 2008 a fait que ce produit, dont la valeur de subvention est estimée à 153 millions de dinars, soit moins subventionné qu’avant. C’est tout bénef pour le budget de l’Etat. Les autorités comptent même faire mieux, en envisageant un reliquat sur la somme des 800 millions de dinars alloué à la compensation en 2009. Quant à l’institution de la vérité des prix, ce ne semble pas être à l’ordre du jour. Ce qui ne peut que mettre du baume au cœur du Tunisien, et le rassurer quant à sa ration en produits de base. Au moins ça. Car, avec la cherté ambiante, il a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. H.J.
|
Commentaires
Ecrit par faycal 03-12-2008 15:59
Oh que nous sommes vraiment des pauvres.
Ecrit par Moi 02-12-2008 11:51
On oublie de dire dans cette même phrase que toute augmentation du prix sera directement répercuté sur le consommateur, et pire encore l'agriculteur ne verra jamais le prix de vente augmenter.
le pain à 0,500 d ou 1d c'est pour bientôt au moins je vais le voir de mon vivant !!!
Bon courage à tous,