Ben Guerdane : Le terrorisme local, ou le paradoxe tunisien !

Publié le Jeudi 10 Mars 2016 à 17:15
L'armée nationale, gardienne de l'invulnérabilité du territoire. Les dizaines de terroristes qui ont lancé à l’aube du lundi 07 mars, un triple assaut à Ben Guerdane contre des édifices militaires et sécuritaires, sont tous des Tunisiens. L’information selon laquelle les assaillants étaient originaires de la région a circulé dès le premier jour de l’attaque, et voilà qu’elle est confirmée par les autorités.

Dans les multiples opérations terroristes ayant pris nos contrées pour cible dès le lendemain de la révolution, les Tunisiens étaient très présents, mais souvent des éléments d’autres nationalités, particulièrement maghrébines, étaient à leurs côtés notamment dans des attaques perpétrées dans des zones frontalières et montagneuses.

La dernière agression, même si elle a eu pour théâtre une région  aux frontières de la Libye, est totalement made in Tunisia, de part la nationalité de ses exécutants. Quant à ceux qui l’ont planifiée, commanditée, voire ceux qui tirent les ficelles de la nébuleuse terroriste en Tunisie et au-delà, cela reste entourée de mystères ; ce qui se dit là-dessus ne dépasse pas le stade des spéculations. 

Cette dernière agression est la plus dangereuse que le pays n’ait jamais connue, dans la mesure où elle constituait une atteinte à la souveraineté,  à l’unité et à l’intégrité territoriale nationale, de par l’objectif poursuivi, celui d’instaurer un Emirat de Daech sur nos terres. Un sombre dessein héroïquement mis en échec par nos forcés militaires et sécuritaires, courageusement appuyées par la population, à tel point qu’une espèce de communion s’était créée entre la population, son armée, sa garde nationale et sa police.

La Tunisie, inexpugnable pour le projet obscurantiste

On l’a dit et redit, et on en est plus que fier, un pays qui est doté de tels atouts, qui est mû par un fort sentiment d’appartenance, et est aussi attaché à son modèle sociétal, sera, quel que soit le prix à payer, et les sacrifices à consentir,  inexpugnable pour le projet obscurantiste. 

Reste des questions qui taraudent les esprits et auxquelles on a certes apporté des ébauches ou des bouts de réponses ces dernières années, et non une réponse exhaustive, dans le cadre d’une étude scientifique procédant de données analytiques et sociologiques, et conduite à l’échelle nationale, qui puisse servir de soubassement à la stratégie anti-terroriste que l’on veut multidisciplinaire embrassant les volets sécuritaire, culturel, éducatif, religieux, social, économique et politique.

Comment expliquer le paradoxe tunisien ? Qu’est-ce qui fait qu’un pays, comme la Tunisie, connue de tout temps pour sa modération et son juste-milieu puisse enfanter un tel nombre de dévoyés et d’extrémistes ? Quels sont les facteurs endogènes et exogènes qui font que des jeunes tunisiens soient ainsi radicalisés ? Jusqu'à quelle mesure la marginalisation, la pauvreté, le chômage contribuent-ils à faire basculer les jeunes dans le fanatisme ? Quid de la méconnaissance, de l’ignorance, voire de la mauvaise interprétation de la religion et de ses préceptes ?  Qui sont les chefs terroristes, à l’intérieur et à l’extérieur, qui procèdent à l’endoctrinement des jeunes, et les poussent à brandir des armes contre la patrie ? Quid de la pensée tenant du takfir en Tunisie ? Depuis quand est-elle apparue, a-t-elle commencé à prospérer et jusqu’à quelle mesure est-elle répandue à travers le pays ?

L’offensive terroriste sans précédent lancée contre la Tunisie dès le lendemain de la révolution dans une tentative de torpiller son processus de transition, d’en empêcher la démocratisation, et de substituer le chaos et le désordre à cette aspiration collective pour le progrès, la concorde nationale et la coexistence pacifique émane d’agendas régionaux et internationaux, et est gérée par des forces occultes qui en fixent le tempo.

A défaut de percer le mystère de ses liaisons et interconnexions externes, il serait judicieux d’identifier ses caractéristiques internes suivant une démarche empirique, loin de toute idéologisation.

H.J.

 

Commentaires 

 
-3 #1 a qui profite le crime?
Ecrit par Royaliste     11-03-2016 19:01
un indice, quand la police a encerclee le terroriste n1, en Tunisie Abou yadh, qui donnait libremenet sont serment a la mosque Fath a Lafayette, qui a donne l ordre de le laisser partir et traverser la Tunisie entiere jusqu a sont 'exil' libyen ou il continue a mener ses activites terroristes?

reponse: le MI ali laraydh,

conclusion: nahdha a protege et exfiltre des terroristes
 
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