Application stricte de l’état d’urgence et de la loi antiterroriste (Essid)

Publié le Mercredi 25 Novembre 2015 à 11:11
Habib EssidLe chef du gouvernement, Habib Essid, a affirmé ce mercredi la gravité de la lâche opération terroriste, dans la mesure où elle a visé un symbole de souveraineté, du fait du lieu et du moment de son exécution, signalant que le pays vit "une guerre féroce" contre le terrorisme. "La guerre a des exigences qu’il faut inéluctablement assurer et renforcer, pour extirper le terrorisme à la racine", a-t-il souligné ce matin lors de la réunion de la cellule de crise à la Kasbah.

Il a affirmé la vigueur en matière d’application de la loi pour protéger les personnes et les biens, et faire face avec efficience, à tout ce qui est de nature à entraver les efforts des unités sécuritaires et militaires.

Il a, par ailleurs, déclaré lors d’un point de presse, tenu dans la foulée de la réunison, que l’état d’urgence et le couvre-feu allaient être appliqués avec vigueur, car "l’intérêt de notre pays est en danger". 

Il a appelé les citoyens "à aider les unités sécuritaires et militaires à faire leur travail dans les meilleures conditions".

"Nous sommes en guerre contre le terrorisme, qui requiert des sacrifices", a-t-il dit. "Cette guerre n’est pas la responsabilité du gouvernement, des forces de sécurité intérieure, et de l’armée uniquement, mais c’est une responsabilité nationale. Notre pays est en danger et il faut que l’on resserre les rangs", a-t-il martelé.

Il a par ailleurs averti que "toutes dispositions de la loi antiterroriste seront appliquées dans leur intégralité, il n’y a plus place à la tolérance". 

Le locataire de la Kasbah a appelé l’ensemble des partis, des organisations et de la société civile à s’unir et à mettre la main dans la main dans cette période critique pour vaincre ce fléau. 
"Nous avons une détermination d’acier, et nous allons vaincre le terrorisme", s’est-il engagé, annonçant que d’autres mesures seront prises par le Conseil supérieur de sécurité, qui se réunit ce matin à Carthage.

La cellule de crise avait auparavant décidé une application stricte et intégrale de l’état d’urgence, et du couvre-feu. Elle avait par ailleurs décrété l'état d’alerte maximum, le renforcement de la présence des unités militaires aux endroits sensibles, ainsi que des campagnes de contrôle des points d’entrée et de sortie des villes, et des descentes policières dans les endroits suspects, selon un communiqué de la présidence du gouvernement.

Elle avait également décidé l’application de la loi de lutte contre le terrorisme et du blanchiment d’argent, à tous ceux qui font l’apologie du terrorisme, le blanchissent ou lui font de la propagande, d’une manière directe ou indirecte.

La cellule de crise avait appelé les médias à prendre conscience du caractère grave et sensible de l’étape, des dangers posés, et ce que cela requiert comme mobilisation des moyens et des énergies pour que les institutions militaire et sécuritaire se consacrent à l’accomplissement de leurs missions, et à la protection de la patrie et des citoyens. 

Gnet