Agriculture : La Tunisie creuse ses sillons sur les champs bio

Publié le Mardi 07 Février 2017 à 17:39
L'agriculture biologique réalise des résultats encourageants en Tunisie. L’Agriculture biologique occupe une place importante dans la stratégie de développement agricole et économique du pays. C’est un secteur qui créé des emplois, contribue à l’amélioration de la balance commerciale, et constitue un indicateur de développement durable grâce à ses axes environnemental, sanitaire et social, et contribue à réduire les effets du réchauffement climatique, a affirmé Samir Taieb. 

Ouvrant ce mardi 07 février la réunion de la commission nationale d’agriculture biologique, créée il y a 18 ans de cela, le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a fait état du développement sensible qu’a connu l’agriculture biologique en Tunisie.

Pourtant un secteur récent, l’agriculture biologique a réalisé d’importants résultats en termes de superficies, et de production, avec l’adhésion de plus de 3300 intervenants, contre 294 en 2001, a indiqué le ministre, selon une note parue sur la page officielle du ministère de l'Agriculture. 

Les superficies d’agriculture biologique dépassent à ce stade les 232 mille hectares, contre les 16.500 hectares en 2001, et la production excède les 450 mille tonnes contre 31 mille tonnes uniquement en 2001, a-t-il dit. 

L’agriculture biologique est aussi un secteur qui s’exporte bien vers les marchés traditionnels et part à la conquête de nouveaux marchés. La valeur des exportations au titre de 2015 a atteint environ 350 millions de dinars, contre 4 million de dinars en 2001.

Quelque 50 mille tonnes de produits biologiques sont acheminées vers soixante destinations, ce qui représente à peine 1 % du marché mondial aux perspectives prometteuses, face à une importante demande de produits végétaux et animaliers.

Moteur de développement régional

Le secteur représente aujourd’hui, selon le ministre, un moteur de développement régional, par ses connexions avec  les industries agroalimentaires, le tourisme environnemental, l’artisanat, les énergies de substitution, outre l’attraction d’investissements. 

Taieb a affirmé que les potentialités de ce secteur ne se limitent plus à l’huile d’olive, et aux dattes seulement, mais touchent d’autres produits des dispositifs végétal, animalier et forestier.

La vision stratégique du secteur consiste à créer un modèle tunisien d’agriculture biologique moyennant une meilleure gouvernance, selon les principes de la nouvelle constitution, s’agissant de la protection de la santé, de l’environnement et de l’équité en matière de partage des bénéfices.

Parmi les projets programmés et qui sont de nature à diversifier et à redynamiser l’économie, il s’agit de :

*Lancer d’importants projets s’articulant autour de 20 dispositifs biologiques, créer cinq régions pilote d’agriculture biologique, 24 circuits touristiques biologiques, ainsi que des régions biologiques tampon pour protéger les édifices hydrauliques,

Assurer l’encadrement technique élémentaire à travers la réalisation des programmes de soutien, de formation, d’encadrement, d’information et d’attribution des incitations financières. 

Cette stratégie nationale a été élaborée en partenariat entre les secteurs public et privé en vue d’appuyer ce secteur prometteur et l’intégrer davantage dans le circuit économique de manière à fournir des postes d’emploi pérennes, à inciter à l’investissement, en préservant le positionnement de la Tunisie au niveau mondial et les reconnaissances internationales de l’Union européenne et de la Suisse, tout en obtenant d’autres notamment auprès des Etats-Unis et du Japon.

Gnet