Afkar Mostakella, la boîte à idées pour une démocratie participative

Publié le Vendredi 02 Septembre 2011 à 10:27
Afkar Moustekela est une  boîte à idées. Si la Démocratie participative devait être représentée, ce serait par la plateforme Afkar Mostakella. « Une boite à Idées, où l’on expose des propositions de réformes », nous explique Linda Ben Osman, responsable de communication du projet. Dans les faits, Afkar Mostakella est une plateforme web qui a été mise en ligne au début du mois d’août 2011, pour accueillir les idées et suggestions de tous les citoyens désireux de faire parvenir leur voix à l’assemblée constituante.

Une quarantaine de personnes, toutes volontaires, sont derrière ce projet ambitieux. L’initiateur et co-fondateur de l’idée, est le chef d’entreprise Fares Mabrouk, féru de technologies. Tous ceux qui sont autour de lui, sont des jeunes et moins jeunes issus de tous les horizons professionnels de différents penchants politiques : « nous n’avons pas de profil type d’un membre d’Afkar. Nous avons chacun sa propre conviction, et sa propre orientation. L’essentiel est que nous soyons tous d’accord sur les valeurs de base d’Afkar. A savoir, la transparence, une démocratie participative et une démocratie à la Tunisienne », explique Linda.

En ce qui concerne la transparence, le groupe estime que toute l’équipe doit décliner son identité sur le site, que toutes les sources de financement doivent figurer sur le site pour qu’il n’y ait pas de place pour les dons anonymes. La deuxième valeur est que tout le monde peut participer, et ajouter sa pierre à l’édifice, aussi bien les membres que les visiteurs du site. Finalement, Afkar prône ce qu’ils appellent «  une démocratie à la Tunisienne », qui serait propre à la Tunisie, compte tenu de ses compétences locales, de son histoire et de sa culture.

Le site Afkar Mostakella, contient d’ailleurs plusieurs rubriques, que les internautes peuvent alimenter, comme  justice, éducation, culture et société, journalisme et médias, égalités des chances, droits de la femme, lutte contre la corruption, et bien d’autres encore. Il suffit que la personne porteuse d’une idée s’inscrive sur le site et qu’elle propose ensuite sa vision de l’avenir de la Tunisie. Ces propositions répertoriées par thème, « peuvent être commentées, partagées par les lecteurs sur les réseaux sociaux, ou encore approuvées à l’aide d’un bouton « j’aime ». Mais aussi, s’il existe  des candidats indépendants pour la constituante qui apprécient l’idée, ils peuvent l’adopter et s’engagent moralement à la transmettre devant l’assemblée », dit  la chargée de la communication au sein de Afkar.

A côté de l’aspect participatif et ouvert du projet, Afkar se veut être un port d’attache pour les éventuels candidats indépendants qui veulent se présenter aux élections du 23 octobre prochain. Linda Ben Osmane dévoile à Gnet la mission que s’est donnée la communauté d »Afkar : « Nous cherchons des personnes qui désirent se présenter aux élections, indépendamment des partis politiques existants. Nous les formons sur la manière d’entamer une campagne électorale, comment aller vers les gens et comment entamer un contact toucher les citoyens. Nous avons, nous-mêmes membre de Afkar, été formés par des formateurs jordaniens et avons constitué une équipe au sein de la plateforme qui elle-même s’occupe de former les candidats ».

Pourquoi Afkar, et non pas un parti ? « Chez Afkar nous pensons qu’il n’est pas normal qu’un parti écrive lui-même les règles du jeu qu’il va jouer lui-même plus tard. Les indépendants sont une sorte d’arbitre, de contre-pouvoir ».

Actuellement, une trentaine de candidats, de tout le territoire tunisien sont adoptés par Afkar Mostakella pour demander à être accompagnés. Leur formation a déjà commencé et elle se poursuivra jusqu’à la veille des élections.

En dépit du caractère innovateur du projet, celui-ci reste très peu connu et très peu exploité. «La participation est plus ou moins timide. Les gens ne font pas probablement pas confiance à leur jugement. Mais nous ne pouvons pas faire de la publicité au site. Nous n’en avons pas les moyens. Nous comptons sur le bouche à oreille et sur les réseaux sociaux. Nous comptons beaucoup sur l’esprit citoyen des gens pour qu’ils participent à étoffer le site », explique la jeune femme.

Qu’adviendra-t-il d’Afkar après les élections, avez-vous a posteriori, l’idée d’en faire un tremplin pour les éventuels ambitions politiques de son fondateur ? : «Non, ce n’est pas le but. Nous sommes en train de nous réunir pour décider de son avenir. Nous ne savons toujours pas ce qu’il adviendra du site. La décision sera une décision de groupe. Peut-être qu’après les élections, son rôle évoluera en fonction du contexte politique».  

Chiraz Kefi


 

Commentaires 

 
#3 toujours les Mabrouk
Ecrit par N     08-09-2011 23:34
Pas besoin de vous rappeler les liens de parenté de Fares Mabrouk et de Marouene Mabrouk. Afkar mustakellah n'a rien de mustakel !!
 
 
+1 #2 zaba est derierre
Ecrit par zaba     03-09-2011 06:37
wallahi une démocratie à la tunisienne est une spécificité de l RCD et de ZABA
ces mots clefs me laisse perplexe et sème le doute surtout quand ça vient d'un Mabrouk
 
 
+1 #1 Nous préférons parler de faits
Ecrit par SAMY     02-09-2011 11:19
Cette boite est née de l'échec de tentative d’alliance et l’échec/compromis entre les MABROUK et leurs approches envers quelques partis/hommes politiques. On nous ressort les mécanismes des alliances masquée, on se fera certainement duper au départ par certains lobbys, c'est le cout d'apprentissage de la démocratie.
NB : Pas besoin de publier la listes des personnes derrière ce projet … Publiez la liste de vos donateurs, et des personnes cachés ( de megrine en passant par le lac …) et on verra tous la réponse à vos idées.
 
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