Philippe Troussier : "Je suis venu au CSS pour la Ligue des champions"

Publié le Jeudi 18 Septembre 2014 à 20:17
Philippe Troussier, coach du CS SfaxienDimanche à Kinshasa (RDC), Sfax se présentera avec l’étiquette de favori, lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions face à l’AS Vita Club. Philippe Troussier, l’entraîneur de la formation tunisienne et fin connaisseur de l’Afrique, ne prend pas l’équipe congolaise à la légère.

Jeune Afrique : Pourquoi les équipes maghrébines connaissent souvent de grosses difficultés en Afrique subsaharienne ?

Philippe Troussier : Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette réalité. D’abord la chaleur, le taux d’humidité souvent élevé, les terrains, qui sont parfois en synthétiques et assez anciens. Les joueurs subsahariens sont plus puissants, plus athlétiques.

Il y a également un autre élément à mon sens très important. En Afrique du Nord, où le professionnalisme existe,  les standards sont assez proches de ceux de l’Europe. Alors qu’en Afrique subsaharienne, c’est différent, car les footballeurs ont plus faim de gagner. S’ils veulent toucher de l’argent, ou partir en Europe, il faut qu’ils se donnent à fond.

La presse fait de Sfax le favori de cette confrontation. Assumez-vous ce statut ?

Complètement. Et nous le partageons avec les trois autres demi-finalistes. Mais nous assumons notre volonté de remporter cette Ligue des champions. Je suis venu à Sfax notamment pour atteindre cet objectif. Jouer l’AS Vita Club, une équipe que nous avons appris à très bien connaître, ne sera pas simple, même si nous considérons que jouer le match retour chez nous est un avantage.

Cela fait un peu plus de deux mois que vous êtes à Sfax. L’équipe est toujours en lice en Ligue des champions, bien classée en Ligue 1 tunisienne. Quel premier bilan pouvez-vous dresser ?

Nous sommes dans les temps. Sportivement, cela se passe bien. J’ai voulu instaurer un cadre de jeu, mettre en place certaines règles de vie commune. J’ai été obligé, c’est vrai, de recadrer certains joueurs qui prenaient quelques libertés avec les horaires ou l’investissement à l’entraînement. Cela a été stigmatisé par la presse locale, qui n’était peut-être pas habituée à cette rigueur ; mais aujourd’hui, l’environnement médiatique a bien compris que pour avoir des résultats, il faut être rigoureux, et que les joueurs doivent respecter les règles et donc leur travail.

Quels sont vos joueurs les plus importants ?

J’ai quelques cadres, comme Jridi, le gardien, Maaloul, le capitaine et défenseur , Sassi et Ben Youssef, ou le gabonais Ndong. Mais si je peux compter sur quelques cadres, j’ai aussi des jeunes qui apportent beaucoup. Depuis que je suis arrivé, j’ai utilisé 21 joueurs.