Tunisie : Grande indignation suite au viol d'une fillette à la Marsa

Publié le Lundi 25 Mars 2013 à 15:07
L'enfance "violée".L’affaire de la petite fille de 3 ans violée dans un jardin d’enfant à la Marsa a provoqué une grande indignation sur les réseaux sociaux et dans les médias. Sihem Badi avait déclaré quelques heures après la médiatisation de l’affaire que la victime avait été violée dans son entourage proche, avant que son ministère ne rende public un communiqué où il condamne ce crime abject. Le père de la victime s’est indigné ce lundi sur une radio locale contre la déclaration précipitée de la ministre, assurant que ni lui, ni sa femme n’ont de frères et sœurs, l'accusant d'ingérence dans les affaires de la justice. Une manifestation a eu lieu en ce début d’après-midi devant le ministère de la Femme en protestation contre la position de Sihem Badi.

Le ministère des affaires de la Femme et de la Famille avait rendu public samedi un communiqué où il condamne ce "crime abjecte, et exprime sa solidarité avec la victime et sa famille, et ce en s’engageant à défendre les droits de la fillette en usant de tous les moyens légaux".  Le ministère rappelle que l’affaire fait l’objet d’une enquête de la part des structures judiciaires spécialisées, ainsi que de la part du bureau du délégué de la protection de l’enfance à Tunis, qui mettra à la disposition de la victime et de sa famille la psychologue du bureau du délégué général pour la protection de l’enfance.

Le ministère informe avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour vérifier les activités de l’institution et ses programmes, et rappelle tous les gérants des institutions de l’enfance de la nécessité de se conformer au cahier des charges et de la nécessité d’accrocher à endroit visible aux visiteurs, leur agrément portant le cachet du ministère, afin que les parents d’élèves puissent s’assurer du caractère légal de l’institution.

Le ministère appelle par ailleurs tous les parents à l'informer dans l’immédiat ainsi que ses bureaux régionaux de tout  écart qu’ils peuvent constater dans les institutions de l’enfance étatiques et privées.

Il appelle également les médias à respecter l’état psychologique de l’enfant victime, et à  ne pas lui faire subir de chocs psychologiques à répétition, à ne pas l’interroger ou à faire d’interviews en sa présence. Le communiqué invite les médias à contacter les institutions concernées pour avoir  des informations au sujet de crimes commis contre des enfants.
Gnet