Nejib Chebbi répond aux attaques qui visent sa personne et son parti |
Publié le Mercredi 13 Juin 2012 à 16:01 |
Le parti républicain a dénoncé ce mercredi, lors d’une conférence de presse, les menaces guettant ses locaux, et "les attaques tendancieuses" contre certaines de ses personnalités au milieu du silence du gouvernement, et de la société civile. Nejib Chebbi, membre du bureau politique du parti républicain, a déploré qu’aucune partie n’ait réagi à l’appel au meurtre le visant, ni le gouvernement, ni la société civile. Manifestement touché par ce sentiment d’ingratitude, Nejib Chebbi a rappelé son combat, celui de son parti le PDP, et son journal al-Mawkef pour la défense de toutes les familles politiques, pendant les années de plomb. "Il n’y a pas un militant d’aucune famille politique à commencer par le mouvement Ennahdha, les salafistes, et ceux qui ont été condamnés à la peine capitale dans l’affaire de Soliman que je n’ai pas défendu", a-t-il souligné, rappelant qu’il a été membre du gouvernement qui a décrété la loi de l’amnistie générale. Il a reproché l’absence de "toute position de solidarité de la part de l’UGTT et de la ligue tunisienne des droits de l’homme". Il s’en est pris au gouvernement, qui "n’a pas bougé le petit doigt pour protéger les sièges et les personnalités du parti républicain objet de menaces". Nejib Chebbi a déploré la passivité générale :"j’espère que ce n’est pas une forme de peur, car si c’était le cas, c’est le retour au despotisme", a-t-il mis en garde. Au sujet de l’exposition d’Alabdalia, le leader de l'opposition a tenu à préciser que le parti républicain n’a aucun rapport direct ou indirect avec cette exposition. "Notre présence est intervenue au cours de la dernière heure de sa tenue, lorsqu’on a appris qu’il y avait une menace d’agression contre des artistes tunisiens. Personnellement, je ne peux pas défendre les salafistes, islamistes, syndicalistes, et lâcher les artistes lorsqu’ils m’appellent au secours", a-t-il expliqué. "Au contraire, je m’y suis rendu, et j’ai vu des groupes rassemblés devant le palais al-Abdalia, ainsi que des forces de police qui se sont interposées entre ces groupes, et les artistes qui étaient à l’intérieur du palais", précise-t-il. "Il y avait 250 artistes et intellectuels pacifistes et je leur ai exprimé ma solidarité contre les menaces les visant". A ceux qui ont considéré sa présence sur les lieux comme une manière de cautionner certaines œuvres jugées blasphématoires, Nejib Chebbi estime qu’il n’a pas à s’exprimer sur les tableaux, qu’ils lui plaisent ou non. "Mon rôle est tant que ces tableaux ne touchent pas à l’ordre public, et tant qu’ils ne touchent pas le sacré, ils rentrent dans le cadre de la liberté d’expression", a-t-il indiqué en substance. Gnet
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Commentaires
Ecrit par logique 13-06-2012 21:20
Ecrit par foulaine 13-06-2012 17:24