Tunisie, Chebbi appelle à confier le MI à une personnalité indépendante

Publié le Mardi 18 Septembre 2012 à 11:26
Ahmed Nejib Chebbi.Ahmed Nejib Chebbi a relevé hier (lundi) lors d’une plénière tenue à l’assemblée nationale constituante, "l’absence de barrages sécuritaires sur trois kilomètres sur la route de la Marsa, en présence d’un afflux de jeunes en Colère, munis d’armes blanches et de pierres qui se dirigeaient vers l’ambassade des Etats-Unis", chose qu’il a constatée de visu. Le membre de l’ANC pour le bloc démocratique a déploré "les répercussions dangereuses des événements de vendredi dernier, qui ont valu à la Tunisie d’être inscrite sur une liste noire, ce qui menace nos intérêts économiques suprêmes en matière d’investissement extérieur et de tourisme".

Nejib Chebbi a rappelé que la Tunisie n’en est pas à son premier accès de violence. "Ce n’est pas la première fois que des groupes extrémistes s’attaquent aux biens, aux libertés et aux personnes", a-t-il dit en précisant qu’il n’entend pas par extrémisme, la pensée : "en tant que démocrate, je respecte la liberté de pensée quelles que soient les idées, les barbes et les habits m’indiffèrent, ce qui m’importe est que ces groupes s’arrêtent à la limite du respect des droits des autres, et ne recourent pas à la violence", a-t-il indiqué, énumérant "les événement douloureux survenus à Bizerte, Sidi Bouzid, le Kef, Jendouba, Ghardimaou, la Marsa, des agissements criminels face auxquels les autorités ont fait montre à chaque fois de laxisme" , a-t-il souligné en substance.

Le président du haut comité politique du parti alJoumhouri a adressé ses critiques non seulement au ministère de l’Intérieur, mais aussi à l’autorité judiciaire et au ministère de la Justice. Il est revenu sur les événements de Bizerte : "on n’a pas vu des poursuites sérieuses envers ceux qui ont commis des crimes à Bizerte lors de l’arrivée de Samir Qantar". A ses yeux, "Ce laxisme émane d’une position politique de ne pas vouloir affronter ces groupes extrémistes. On n’est pas avec les solutions sécuritaires, mais avec l’application de la loi, avec toutes les garanties exigées par le respect des droits de l’Homme et la législation tunisienne et internationale". Et de renchérir : "Cette position politique qui intéresse un parti bien déterminé, ne peut pas être assumée par l’Etat".

Nejib Chebbi a appelé l’assemblée nationale constituante à exiger "une enquête indépendante qui ne doit pas être semblable à celle qu’on avait demandée lors des événements du  9 avril". "Cette enquête doit s’arrêter aux responsabilités et aux manquements constatés et dont se plaignent les forces de l’ordre et leurs syndicats".  Le leader de l’opposition a demandé que "le ministère de l’Intérieur soit confié en cette période transitoire à une personnalité indépendante, de manière à garantir la neutralité de l’appareil sécuritaire", sans cela le processus de transition démocratique tournera court, il n’y aura ni liberté des élections, ni  liberté de réunion et encore  moins liberté de toute forme d’action politique, a-t-il prévenu.  
Gnet


 

Commentaires 

 
+1 #1 on est democrate ou on l'est pas
Ecrit par bou7mid     18-09-2012 16:05
Nejib chebbi comme a son habitude , clair , net et sans ambiguite. Discours d'un homme qui en a vu des vertes et des pas mures
 
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