Tunisie, Marzouki explique son refus de signer les projets de loi sur le FMI |
Publié le Mercredi 27 Juin 2012 à 15:19 |
Un communiqué rendu public ce mercredi par la présidence de la République fait part du refus du Président de la République de singer deux projets de loi inhérents à la création du Fonds monétaire international (FMI), et à l’autorisation de l’augmentation de la part de la République tunisienne auprès du FMI de 258.700.000 sur les droits de retrait, conformément à l’article 11 de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics. Marzouki demande le report d'une telle signature, jusqu’à l’examen d’un projet de loi qui sera présenté par un groupe de députés au sein de l’assemblée, portant sur l’audit de la dette tunisienne auprès des bailleurs de fonds, pays et organisations, relève le communiqué. "La Tunisie qui a respecté ses engagements financiers et économiques envers les organisations financières internationales même dans les conditions les plus difficiles, notamment après la révolution, est autant attachée à respecter les lois et les conventions internationales, qu'à répondre aux exigences de la révolution, dont la justice sociale et la lutte contre la pauvreté et la marginalisation", souligne en substance le communiqué. "Ce sera rendre justice à la révolution tunisienne, que la Tunisie procède aujourd’hui à un audit des crédits pour s’assurer s’ils sont légalement imputés à l’Etat tunisien ou au régime déchu, qui a obtenu ces crédits, ou une partie, non pas pour servir l’intérêt du pays, mais pour se doter d’outils de répression, de tyrannie et servir les barons de l’argent et les cercles de corruption". Un tel audit permettra à la Tunisie ultérieurement de négocier le recyclage ou le gel d’une partie de sa dette, comme le stipule le droit international. Ce qui dotera la Tunisie de nouvelles sources financières à même d’alléger les pressions sur le budget de l’Etat, et de relancer les investissements et l’économie, conclut le communiqué. Gnet (d'après communiqué)
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Commentaires
Ecrit par Dr. Jamel Tazarki 28-06-2012 12:29
Nous ne sommes pas prêts à un nouveau sacrifice qui doit retomber sur le dos des masses tunisiennes très pauvres. Les dettes que la Tunisie s’est faites au temps de Ben Ali n’ont jamais vu le territoire tunisien. Ils sont encore dans les banques étrangères (la Tunisie s’endettait et la famille Ben Ali s’enrichissait) et les pays du nord l’ont toujours su ! Nous ne voulons pas mendier ! On nous rend nos Milliards de dollars qui nous ont été volés ou on refuse de payer nos dettes. Les pays du nord savent où se trouvent nos Milliards de dollars et ils sont capables de nous les rendre s’ils le veulent. Mais, ils ne veulent pas. Alors nous aussi, nous ne voulons pas payer nos dettes. Nos arguments sont évidents. Nous réclamons l'annulation générale de nos obligations. Ce sont les pays du nord qui ont soutenu Ben Ali durant deux décénies.
C'est une vérité de conclure que c'est à la masse pauvre et à la classe moyenne de payer en fin de compte les versements des dettes: La diminution des salaires, l'augmentation des impôts, de nouvelles taxes représentant le montant de ces versements. Voilà contre quoi le peuple se dresse déjà, et contre quoi les syndicats doivent guider et éclairer leurs luttes. Les dizaines de Milliards de dette qui doivent être payés aux pays du nord, il faut les investir dans la construction de notre pays.
J’avoue que la politique extérieure de la République tunisienne connaîtra ainsi un climat différent de celui d'hier, rencontrera des difficultés nouvelles, exigera de la part de nos dirigeants un redoublement d'efforts. Mais moi, je considère la décision de ne pas payer nos dettes est un acte
politique légitime si nous considérons les causalités récursives et le contexte dans lequel les dettes ont été faites.
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
www.go4tunisia.de
Ecrit par labidi mounir 28-06-2012 01:49
Ecrit par tito 27-06-2012 23:56
Ecrit par SDF 27-06-2012 22:50
Mets leur plein la face!
Ecrit par Montygolikely 27-06-2012 19:19