Tunisie, l’irremplaçable Mohamed Guelbi n’est plus |
Publié le Lundi 01 Février 2010 à 12:22 |
S’il est vrai que nul n’est indispensable, il y a des personnes qui sont irremplaçables, Mohamed Guelbi en fait partie. Ce monument de la presse écrite qui s’est éteint hier à l’âge de 68 ans, était un journaliste, billettiste hors pair. Avec son style unique dans sa subtilité et original dans sa satire, il attirait l’attention sur les travers et les maux de la société. Incisif mais pas blessant, il relatait les choses avec franchise tout en faisant de sorte à ne pas heurter les sensibilités, et à ne pas faire du mal. Il savait briser les tabous sans tomber sous le couperet de la censure. Quant à l’autocensure, la chose la mieux partagée dans le métier, il savait la contourner avec habileté.
Discret et aimable, il a officié au journal "al-Châab", à l’agence TAP et puis au journal "Assabah". Sa "lamha", billet, au journal "Assabah", qu'il a quitté il y a à peine une année pour cause de maladie, ne laissait personne indifférent. Au-delà du sourire voire du rire qu’il provoquait forcément, son petit billet réveillait les consciences et interpellait les esprits.
Mohamed Guelbi regardait les choses avec philosophie, une discipline qu’il a étudiée en France. Méditatif, le défunt l’était toujours. Ses cogitations aboutissaient à des merveilles de l’écriture journalistique que seule sa plume pouvait enfanter.
Si ses collèges de la Rédaction lui demandaient un conseil, un avis, c’est avec grâce et humilité qu'il les leur prodiguait. L’humilité n’est pas donnée à tous, c’est la qualité des grands. Et lui était un Grand. Que Dieu l’accueille dans son infinie miséricorde. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Une admiratrice 07-02-2010 23:50
Ecrit par essia 01-02-2010 15:06