Tunisie : le ministre de l’Education fait profil bas face au syndicat

Publié le Mercredi 17 Avril 2013 à 11:58
Salem LabiadhLes enseignants du secondaire observent ce mercredi 17 avril une grève générale dans tout le pays, sur fond d’un certain nombre de revendications, dont l’activation des conventions signées entre le ministère et le syndicat.

Le ministre de l’Education, Salem Labiadh, a exprimé hier au 20 heures d’al-Wataniya les dispositions de son département de trouver des solutions à l’ensemble des revendications des enseignants, les qualifiant de "légitimes".  "Les enseignants ont le droit d’améliorer leur situation matérielle, sociale administrative et pédagogique et la grève est un droit légitime", a-t-il admis.

Le ministre a indiqué que l’incident qui s’est produit lundi s’est avéré prémédité "pour envenimer le climat entre le ministère et le syndicat", indiquant sans les nommer que les responsables ont été identifiés. La partie syndicale s’était retirée lundi du ministère, après qu’elle s’y soit présentée pour ne séance de dialogue qualifiée de "décisive". Après 45 minutes d’attente sans qu’aucune partie du ministère ne soit venue les accueillir, les représentants syndicaux sont partis", ont-ils déclaré aux médias.  

Salem Labiadh a martelé que "les portes du ministère sont ouvertes pour les négociations avec l’ensemble des secteurs". Il a affirmé avoir des conceptions pratiques pour la plupart des revendications incluses dans la motion professionnelle du syndicat dont l’activation des conventions signées en 2011 entre le ministère et le syndicat. "Nous avons fixé le 15 mai, comme date butoir, pour la publication des décrets inhérents à ces conventions".

Il s’est néanmoins interrogé sur les raisons qui ont fait que ces conventions laissées de côté depuis 2011 soient évoquées une semaine après son arrivée au ministère.

Il a dit être prêt à négocier la retraite à 55 ans, exigée par les enseignants,  ajoutant avoir une conception pour la réduction les horaires de travail de trois heures après 20 ans et 25 ans d’ancienneté.

Le ministre a ajouté avoir une réponse pour l’augmentation des indemnités  à l'instar de celle de la rentrée scolaire dont les enseignants réclament le doublement pour passer de 180 à 360 dinas. "Nous sommes d’accord et nous avons une formule souple pour gérer cette question", a-t-il assuré.

Salem Labiadh a reconnu qu’il existe des "non-dits" qu’il ne peut révéler, signalant que "le syndicat aurait dû venir négocier, cette grève aurait pu être évitée, mais je leur dis que votre grève est légitime". Il a promis d’ouvrir les négociations sur l’ensemble des revendications, regrettant l’absence de l’envie de négocier de la part du syndicat.

Gnet