Tunisie, "l’affaire du viol est en lien avec le 23/10 et Kaïs Ben Ali" (Bhiri) |
Publié le Jeudi 04 Octobre 2012 à 12:02 |
Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a dénoncé dans une vidéo mise en ligne l’instrumentalisation de l’affaire de la fille violée, indiquant qu’elle a pris des dimensions dépassant les limites de la compassion et du soutien. "Aucun Tunisien ne peut accepter cet acte criminel qui est contraire à nos principes, nos valeurs et notre religion", a-t-il réitéré. Il a néanmoins admis que "cette affaire a été exploitée contre le pays, l’institution judiciaire et l’institution de la police". Il a pointé "les déclarations incendiaires sur la transformation de la victime en accusée, et la propagation de fausses informations", récusant que le juge d’instruction ait adressé une quelconque accusation à la victime, a fortiori que l’instruction est encore en cours. Pour Bhiri, "ce n’est pas un hasard que tous les médias, étrangers notamment, s’emparent en même temps du même sujet. On dirait que l’opération est planifiée d’avance, avec toutes ces voix qui s’unissent sur la même version contraire à la vérité, dans un sujet sensible et grave". Le ministre de la Justice a jugé "inadmissible" qu’il y ait eu recours aux médias étrangers avant de s’adresser aux médias locaux, et qu’on fasse allusion à la non-indépendance de la Justice. "Ce n’est pas un hasard de focaliser sur les agents de police et d’accuser tous les policiers qui se sacrifient pour servir le pays", a-t-il affirmé. "Ce n’est pas un hasard que cela coïncide avec l’évocation du 23 octobre, du vide constitutionnel, et avec les appels à affronter le gouvernement et à demander son départ." Noureddine Bhiri voit en cette affaire, plutôt qu’"un soutien et une défense de la victime", "une manière d’attenter à la place des ministères de la Justice, de l’intérieur et de la magistrature, en prévision du 23 octobre 2012 (NDLR, date de la fin de la légitimité électorale, selon l'opposition)". Il a ajouté que cette affaire coïncide avec l’examen du dossier de Kaïs Ben Ali par la Cour de Cassation italienne, qui va examiner la demande de son extradition adressée par la Tunisie. "A chaque fois qu’un membre de la famille de Ben Ali comparaît devant la justice étrangère au Canada, en Suisse ou en Italie, des voix s’élèvent pour évoquer la non-indépendance de la justice en Tunisie". L’objectif est, selon ses dires, "de donner l’occasion à Ben Ali et à sa bande d’échapper au jugement en Tunisie et aux demandes d’extradition et mandats d’amener lancés à leur encontre". Gnet
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Commentaires
Ecrit par Jalel Matri 06-10-2012 18:59
Ecrit par hamma 06-10-2012 16:34
Ecrit par Arfa 06-10-2012 07:32
Ecrit par Abdel Rahim 05-10-2012 18:31
Ecrit par SA PROPRE JUSTICE 05-10-2012 11:13