Tunisie : la police en colère observe un Sit-in (Vidéo)

Publié le Jeudi 01 Novembre 2012 à 12:28
Environ 300 agents de police ont pris part, jeudi matin devant le siège du ministère de l'Intérieur, au sit-in de contestation organisé par les syndicats nationaux des forces de l’ordre et l’Union Nationale des Syndicats des forces de l’ordre tunisiennes.
 
Les agressions multiples que subissent les agents lors de l’accomplissement de leur tâche les ont poussés à tirer la sonnette d'alarme. Après un premier rassemblement devant le siège du ministère de l’intérieur, les participants au sit-in se sont dirigés vers le parking pour que la circulation ne soit pas bloquée. Des pancartes ont été levées et l’hymne national a été chanté. "Non à l’instrumentalisation politique de l'appareil sécuritaire" ont crié les sit-inneurs qui ont insisté sur la nécessité de la constitutionnalisation de la police républicaine afin de combattre la dictature.

Le porte parole officiel de l’Union Nationale des Syndicats des forces de l’ordre tunisiennes,  Imed Belhadj Khelifa, a déclaré que plus de 600 agressions en eu lieu lors des trois derniers mois : "Nous avons le droit d'exprimer notre colère. Ce ne sont pas seulement les agents qui sont agressés mais également leurs familles. Nous savons qu’assurer la sécurité est notre devoir mais le fait que tout ceci passe sous silence nous fait mal. Message aux organisations des droits de l’homme : Nous sommes des citoyens ! Quand nous sommes les victimes, nous avons le droit d’être défendus. Ces agressions touchent actuellement les agents de police et je crains que cela atteigne ensuite tous les citoyens" a-t-il souligné.
 
Les derniers évènements survenus à Douar Hicher, ont poussé les forces de l'ordre à observer le sit-in. Selon le secrétaire général adjoint du syndicat national des forces de l'ordre, Nabil Yaâkoubi, la situation est devenue très alarmante : "Nous ne pouvons plus continuer comme ça ! Les autorités doivent assumer leurs responsabilités.  A commencer par les trois présidents qui n'ont toujours  pas pris les décisions adéquates. Le ministre des affaires religieuses n’a fait aucune réaction après ce qui s’est passé. Quant au Mufti de la République, on ne le voit que lorsqu’il annonce la date de l’Aid. Nous ne pouvons pas assurer la sécurité du citoyen si la nôtre est menacée ».
 
Nabil Yaâkoubi a ensuite parlé de la situation dans certaines mosquées en Tunisie : "Quand une femme a été violée par des policiers, l'affaire a pris une dimension énorme alors que personne ne parle de ce qui se passe dans certaines mosquées où on y trouve de l'alcool ainsi que des femmes Syriennes... Des choses terribles se passent ! Où sont les organisations des droits de l'homme dans tout ça ?"
 
Anis Ben Othman

 

 










 

 
 
 

 

Commentaires 

 
#1 Hélas pour eux...
Ecrit par SDF     02-11-2012 07:01
... qui sème le vent récolte la tempête!

En tous cas, leur détresse est touchante.

Ils m'ont juste insulté et failli me casser la gueule une fois après la révolution.

Comme ça, gratuitement, pour le plaisir de jouer les cow-boys!

Alors je regrette, mais j'ai du mal à croire à leur sincérité...
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.