L’Occident veut en savoir plus sur la nouvelle diplomatie tunisienne

Publié le Jeudi 05 Janvier 2012 à 10:11
Rafik Abdessalem Rafik Abdessalem a un agenda chargé ces jours-ci. De l’Europe, aux Etats-Unis, on s’empresse à le rencontrer, histoire  de s’assurer de la nouvelle orientation que prendra notre politique étrangère.

Le chef de diplomatie tunisienne, issu du mouvement Ennahdha, s’est entretenu hier avec Gordon Gray, ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, qui lui a révélé "la place stratégique" que représente la Tunisie pour les Etats-Unis, lui réitérant le soutien américain à la transition démocratique dans notre pays. Aujourd’hui et demain, c’est autour d’Alain Juppé de mettre le cap sur la Tunisie, une dizaine de jours après l’installation du nouveau gouvernement. Juppé cherchera à faire oublier les déclarations teintées de méfiance, de Nicolas Sarkozy et de lui-même, envers Ennahdha, au lendemain de sa percée dans les urnes.  

Il sera suivi dans la foulée par Giulio Terzi di Sant'Agata, ministre italien des Affaires étrangères qui sera demain, vendredi, dans nos murs.
 
Le ministre des Affaires étrangères de la République Fédérale d'Allemange, Guido Westerwelle, fera quant à lui le déplacement  en Tunisie les 8 et 9 janvier. Il sera accompagné d'une délégation d'hommes d'affaires de haut niveau dans les secteurs de la santé et des énergies renouvelables.

Il semble que l’on va s’attendre à un ballet de visites officielles, comparable à celui qu’a connu la Tunisie au lendemain de la révolution du 14 Janvier. L’Occident est en train de scruter la Tunisie, et de surveiller son évolution, notamment à l’issue de l’accession d’Ennahdha au pouvoir. Au-delà des déclarations diplomatiques policées, l’Occident est dans l’expectative et s’impatiente de voir les islamistes à l’œuvre. C’est un revirement stratégique de la perception occidentale envers les tenants de l’Islam politique, qu’ils ont longtemps considérés sous l’influence des régimes despotiques, comme les ennemis à abattre, et qui constituent aujourd'hui pour eux des partenaires incontournables.
Gnet (avec TAP)




 

Commentaires 

 
+4 #2 RE: L’Occident veut en savoir plus sur la nouvelle diplomatie tunisienne
Ecrit par hammadi     05-01-2012 14:52
Rafik (...) connait très bien la Tunisie, depuis londres puis le Qatar il a lu les guides touristiques du routard, du petit futé... en version arabe ou anglaise bien sûr parce que monsieur gendre ne parle pas le français
 
 
+2 #1 RE: L’Occident veut en savoir plus sur la nouvelle diplomatie tunisienne
Ecrit par Zico     05-01-2012 14:13
Biensure Rafik Bouchlaka qui a vécu toute sa vie entre Qatar et Londres a une très profonde connaissance de la Tunisie et c'est certainement cette profonde connaissance qui va le guider dans sa politique étrangère.
PS: je ne comprends pas pourquoi les média s'entête à utiliser le nom de son père comme nom de famille.
 
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