Le tunisien prisonnier du surendettement

Le Quotidien- Vacances d’été, périodes de soldes, Ramadan, rentrée scolaire, Aïd, etc…Les occasions se succèdent cette année. Et l’on ne sait plus où donner de la tête, ou plutôt où donner dans nos sous ! le fait de résister avec un compte qui ne sent pas le roussi après toutes ces occasions relève de l’impossible. Du moins pour un Tunisien moyen ! De fait, la majorité des grandes surfaces regorgent de clients avec des chariots arci-pleins ! Les magasins de prêt-à-porter font également d’assez-bonnes recettes…

Et le citoyen, le salarié spécialement, revient quotidiennement chez lui le ventre bien gavé, les mains pleines de toutes sortes d’achat mais les poches bien vides. Mohamed Ben Mustapha, économe, pense que l’endettement qui prend du terrain dans la vie du tunisien est compréhensible parce que l’on ne peut pas résister à la tentation. « Nous vivons dans une société de consommation et cela nous pousse à acheter. Mais est-ce un crime d’avoir cédé au désir de se procurer quelque chose et de vouloir avoir un niveau de vie assez élevé ? », Se demande le spécialiste. N’ayant pas encore de grandes charges, on peut certes se permettre quelques gâteries. Toutefois, lorsque nos dépenses dépassent visiblement nos revenus, l’on risque de se transformer en des acheteurs compulsifs qui se verront incapables de payer les échéances urgentes et les charges les plus élémentaires.