Kosciusko-Morizet à Tunis: « la France propose son expertise à la Tunisie »

Publié le Lundi 07 Mars 2011 à 17:29
Nathalie Kosciusko-MorizetLa ministre française de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est arrivée dimanche soir à Tunis, pour une visite de 24 heures. Elle a donné ce matin, une conférence de presse, au cours de la quelle elle a exprimé la volonté de son département de continuer à coopérer avec ses homologues tunisiens, notamment en apportant à la Tunisie l’expertise de la France en des domaines comme l’écologie, le transport et l’urbanisme.

Lors de sa visite, la ministre, qui était accompagnée par une importante délégation de personnalités accompagnant l’action publique en France, a rencontré ses homologues tunisiens et des membres de la société civile. «Nous sommes ici pour nous mettre à l’écoute du gouvernement tunisien, et connaître les nouvelles priorités du peuple tunisien », a-t-elle dit. Il en ressort de ces réunions, la volonté du gouvernement transitoire tunisien  de poursuivre les projets en cours, et ce pour maintenir l’activité économique du pays. Dans une prochaine visite, la ministre examinera avec plus de précision les projets futurs  entre la Tunisie et la France : « Mes interlocuteurs ont été unanimes sur la volonté de mettre l’accent sur les régions du centre dans le lancement des nouveaux projets », affirme la ministre, avant de continuer : « nous avons pour notre part, proposé de mettre à la disposition de la Tunisie, notre expertise, et de les accompagner dans leurs attentes ». Elle a évoqué l’exemple de l’autoroute du centre, où les autorités tunisiennes s’étaient heurtées à la difficulté d’établir une étude de projet rapide : «On nous a dit que l’étude nécessitait 23 mois. On a proposé à la Tunisie notre aide, pour l’élaboration de cette étude. Nous pourrions aller jusqu’à diviser cette durée par deux, parce qu’il s’agit là d’un projet prioritaire», a dit la ministre.

Dans la même lancée, un ingénieur général français arrivera en Tunisie la semaine prochaine pour réorganiser le calendrier des projets en cours selon les attentes de l’administration tunisienne. Du plus urgent au moins urgent.

Les principaux sujets traités par la ministre française de l’Ecologie, du Développement durable, du Transport et du Logement et ses homologues tunisiens sont l’assainissement des quartiers défavorisés, les problèmes de pollution chimique dans les régions minières et les problèmes de ferrailles « Il y a un grand potentiel de recyclage de ferrailles en Tunisie qui n’est pas exploité », dit-elle. On parle de 200 mille tonnes de ferrailles par an.

Par ailleurs, Nathalie Kosciusko-Morizet, a exprimé la volonté de son ministère de tirer profit de l’accord cadre migration-développement solidaire qui a été signé en avril 2008, entre son pays et la Tunisie, pour former en logistique les jeunes tunisiens. Depuis la date de signature de l’accord, qui prévoit une possibilité d’exercer en France pendant trois ans, pour 9000 jeunes tunisiens par an. Or jusqu’à aujourd’hui, seulement 2500 jeunes sont envoyés en France, chaque année. L’une des raisons est que les spécialités demandées sont particulièrement pointues, sans compter la difficulté d’octroi des visas aux étudiants tunisiens. Pourtant la ministre défend la thèse, selon laquelle la Tunisie serait  le pays où les services consulaires français accordaient le plus de visas au monde.

Les autres projets qui ont été évoqués lors de ces réunions : optimiser l’activité du port de Radès, accélérer la réalisation du port en eaux profondes d’Enfidha, et la réalisation d’un projet de pompe solaire dans le milieu agricole, un projet tripartite ( France, Monaco, Tunisie) qui profitera à 200 sites agricoles. Interrogée sur le rôle de France dans le financement de tels projets en Tunisie, la ministre française répond : « Souvent ce n’est pas un problème de financement, mais de choix et de priorités du pays concerné…La France finance plusieurs de ces projets ». Avant de quitter le pays ce soir, Nathalie Kosciusko-Morizet se rendra dans une station d’assainissement à Tunis.
Chiraz Kefi

 

Commentaires 

 
#4 Langage de colons
Ecrit par Le GEOLOGUE     12-03-2011 09:28
La Tunisie n'a pas besoin de l'expertise de la France. C'est un langage de colons. La Tunisie dispose de compétence dans tous les domaines, particulièrement, l'écologie,l'environnement, le Génie Civil, Le Transport, l'urbanisme,et autres.
Ce que la France "donne" de la main Gauche (des dettes) le prenne multiplier par 10 de la main droite.
Attention, les Ministres du gouvernement provisoire n'ont pas le droit de prendre des décisions qui engage à l'avenir la Tunisie.
 
 
#3 RE: Kosciusko-Morizet à Tunis: « la France propose son expertise à la Tunisie »
Ecrit par mokbizer     10-03-2011 13:01
Monsieur dubitatif vous dites des betises !!!vous voulez que les entreprises etrangeres transferent leur savoir mais nous qu'avons nous a donner en echange alors notre sacro sainte fierte ,on pourrait la mettre en veilleuse quelques temps ,histoire d ' avancer ,de progresser
vous croyez que la chine est un bon exemple detrompez vous !la chine veut nous asservir plutot.les francais sont nos amis et allies travaillons avec eux car monsieur ,Sarkozy n est pas la france ,la france c est autre chose .
 
 
#2 RE: Kosciusko-Morizet à Tunis: « la France propose son expertise à la Tunisie »
Ecrit par Dubitatif     08-03-2011 11:42
Le gouvernement (provisoire ou pas) doit veiller à ce que les projets soient confiés en priorité aux entreprises tunisiennes. Si elles n'ont pas la compétence, il doit veiller à ce que l'entreprise en charge du projet transfère la compétence aux entreprises tunisiennes. C'est l'unique moyen de se développer (comme a fait la chine). Si la France (ou autre) ne le veut pas, il faudra chercher d'autres partenariats gagnant-gagnant
 
 
#1 520649
Ecrit par Tounsi2     07-03-2011 23:48
Bienvenue à tous les amis de la Tunisie, à tous ceux qui veulent sincèrement faire du bien à notre chère Tunisie!
 
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