Valls se porte candidat de la majorité de Macron, et atteste de la mort du PS

Publié le Mardi 09 Mai 2017 à 10:40
Reuters - Manuel Valls a annoncé mardi qu'il serait candidat de la "majorité présidentielle" à Evry (Essonne), aux élections législatives du 11 et 18 juin, indiquant qu'il souhaitait s'inscrire dans la République en Marche, le mouvement du président élu Emmanuel Macron. "Je ne suis pas en embuscade, je veux la réussite d'Emmanuel Macron", a dit l'ancien Premier ministre socialiste sur RTL.

"Comme j'invite d'ailleurs tous les députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, moi je serai candidat de la majorité présidentielle et je souhaite m'inscrire dans ce mouvement qui est le sien, la République en marche", a-t-il ajouté.

"Nous sommes dans un moment majeur. Parlons franchement, nous nous retrouvons dans la plupart des propositions du projet qu'Emmanuel Macron porte, oui ou non? Oui", a-t-il souligné. "Aujourd'hui l'essentiel c'est de donner une majorité large et cohérente (...) à Emmanuel Macron pour qu'il puisse gouverner".

Réagissant quelques minutes plus tard sur Europe 1, Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron, a fait savoir que Manuel Valls n'avait "pas été investi par la commission nationale d'investiture ou alors sa candidature m'a échappé".

"Si vous ne déposez pas votre candidature, vous ne pouvez pas être investi par En Marche ! Il lui reste 24 heures", a-t-il ajouté. La procédure est la "même pour tout le monde".

Depuis la victoire de l'ex-ministre de l'Economie à l'élection présidentielle dimanche, les tractations se multiplient en vue des élections législatives au cours desquelles la droite espère prendre sa revanche et la gauche éviter une nouvelle débâcle.

Au Parti socialiste, sorti laminé de la présidentielle, les discussions sont vives sur la stratégie à suivre entre l'aile droite, partisane d'un rapprochement avec Emmanuel Macron, et l'aile gauche, autour de Benoît Hamon, qui devrait demander mardi lors d'une réunion du bureau national des sanctions contre Manuel Valls.

Interrogé sur sa possible exclusion, l'ex-chef du gouvernement de François Hollande a répondu : "Le PS va exclure un ancien Premier ministre qui a toujours été loyal (...) sans jamais exclure ou se poser la question de ceux qui votaient contre la loi de finances ou de ceux qui préparaient des motions de censure?".

"Je vois que les vieux partis veuillent exclure, aujourd'hui ce qu'il faut c'est rassembler, pas exclure", a-t-il ajouté, évoquant un PS "mort, qui est derrière nous".

La République en Marche, nouveau nom du mouvement En Marche!, doit présenter jeudi la liste de ses 577 candidats investis pour les élections législatives. A ce stade, selon le président de la Commission d'investiture Jean-Paul Delevoye, les noms de 500 candidats ont été arrêtés.