USA - Santé : Echec de la réforme soutenue par Donald Trump

Publié le Samedi 25 Mars 2017 à 09:02
Donald Trump AFP - Donald Trump enchaîne les revers. Neuf semaines après son arrivée au pouvoir, le 45e président américain a vu deux de ses projets phares mis en échec: d'abord la fermeture des frontières aux réfugiés, puis l'abrogation tant promise d'"Obamacare", vendredi.

Le milliardaire new-yorkais a été forcé de constater que le plan républicain d'abrogation et de remplacement de la loi sur l'assurance-maladie signée par son prédécesseur, qu'il a activement promu, se dirigeait vers un rejet à la Chambre des représentants. Le texte a été retiré au dernier moment.

"Cela s'est joué à très peu de choses", a déclaré M. Trump dans le Bureau ovale, d'un ton calme et posé. Il s'est dit "déçu" et "un peu surpris", mais a refusé d'accabler les élus républicains, reportant la faute sur la minorité démocrate.

Ce sont pourtant bien les dissensions au sein de la majorité qui ont coulé le projet de réforme, sur le principe duquel les républicains ont continuellement fait campagne depuis sept ans.

Un vote, d'abord prévu jeudi puis repoussé à vendredi, a finalement été annulé face à l'opposition de modérés et de conservateurs.

L'échec de cette priorité législative reflète à la fois la relative désorganisation des chefs républicains, qui ont tardé à dévoiler leur plan, et l'incapacité du président républicain à réconcilier des factions relativement distantes idéologiquement.

"C'est donc cela, l'art des affaires", a raillé le chef de file des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, citant le best-seller de l'homme d'affaires, "The Art of the Deal". "Je n'ai jamais vu de ma vie une administration aussi incompétente".

"Passer d'un parti d'opposition à un parti de gouvernement peut donner lieu à une crise de croissance", a quant à lui déclaré le président de la Chambre Paul Ryan. "Aujourd'hui, nous ressentons cette crise de croissance".

Le "speaker" a aussi confirmé une évidence: "Obamacare est la loi, et restera la loi tant qu'elle ne sera pas remplacée". Aucun retour de cette réforme emblématique n'est envisagé à court terme.

L'ancienne candidate démocrate Hillary Clinton a quant à elle salué "une victoire pour les 24 millions de gens qui auraient perdu leur assurance".