Une banque des BRICS pour contrer l’hégémonie du FMI et de la BM

Publié le Samedi 11 Juillet 2015 à 10:41
Agences - La nouvelle banque de développement créée par les pays émergents des BRICS sera opérationnelle et en mesure de financer des projets dès l'an prochain. C'est ce qu'a annoncé jeudi le président Vladimir Poutine lors du sommet de l'organisation à Oufa, en Russie.

"La nouvelle banque de développement financera des projets énergétiques, de transport ou de développement industriel", a déclaré Vladimir Poutine après des discussions avec les chefs d'État des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Selon le président russe, les premiers financements débuteront dès 2016. "Nous avons déjà sélectionné 50 projets et initiatives sur notre feuille de route", a-t-il assuré, notant que la création d'un centre de recherche sur les énergies en faisait partie, sans donner plus de détails.

Les BRICS, qui représentent 40% de la population et un cinquième du PIB de la planète, ont décidé de se doter de leur propre banque, pour financer des grands travaux d'infrastructures et bousculer l'hégémonie occidentale. Cette nouvelle banque sera dotée d'un capital initial de 50 milliards de dollars et sera associée à un fonds de réserve monétaire de 100 milliards de dollars.

Cette nouvelle architecture financière se veut une alternative au système actuel, dominé par les Occidentaux, dans lequel le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) forment les piliers de la gouvernance mondiale.

Au cours de ce sommet des BRICS qui se déroulait à Oufa, une capitale régionale située à plus de 1000 km à l'est de Moscou, la Russie et la Chine se sont en outre engagées à utiliser davantage leurs monnaies respectives dans le commerce et les investissements bilatéraux.

M. Poutine s'est dit prêt à ce que la Russie utilise également les devises nationales pour commercer avec ses partenaires des BRICS. "Une telle initiative avec l'Inde, le Brésil ou l'Afrique du Sud serait intéressante et pourrait sans aucun doute accroître nos échanges commerciaux", a affirmé le président russe.

"Avec une réserve de devises à hauteur de 100 milliards de dollars, nous aurons la possibilité de réagir aux fluctuations du marché de façon adéquate", a-t-il encore ajouté.