Un portrait robot du suspect de l’attentat de Bangkok diffusé

Publié le Mercredi 19 Août 2015 à 12:24
Reuters - Les autorités thaïlandaises ne sont pas encore parvenues à établir la nationalité du principal suspect dans l'enquête sur l'attentat commis lundi soir dans un sanctuaire religieux de Bangkok, qui a fait 22 morts, dont des étrangers.

Le suspect en question a été repéré sur les images des caméras de surveillance. Vêtu d'un T-shirt jaune, on le voit déposer un sac à dos avant de quitter les lieux peu de temps avant l'explosion.

"Je ne soupçonne pas une personne. J'en soupçonne beaucoup", a déclaré mercredi Somyot Pumpanmuang, le directeur de la police nationale. "Je suis convaincu que des Thaïlandais sont impliqués mais je ne dis pas qu'il s'agit seulement de Thaïlandais, ni qu'il y a des étrangers", a-t-il poursuivi.

Un portrait-robot montrant un homme au teint clair, aux cheveux mi-longs et à la barbe naissante portant des lunettes noires, a été diffusé dans la journée. Une récompense d'un million de bahts (25.000 euros) est par ailleurs offerte pour toute information menant à l'arrestation du suspect.

Un porte-parole de la police avait auparavant annoncé que des complices étaient également recherchés. "Nous le soupçonnons d'être l'auteur de l'attentat (...) Nous recherchons aussi d'autres suspects en liaison avec cet attentat. Ce genre d'attentat n'est généralement pas planifié par une seule personne", a déclaré Prawut Thawornsiria.

L'attentat n'a pas été revendiqué et les autorités thaïlandaises disent n'exclure aucune piste, mais jugent qu'il ne correspond pas aux méthodes employées par les rebelles musulmans du sud du pays ni à celles des "chemises rouges", les partisans du précédent gouvernement.

La police a notamment évoqué la piste des Ouïghours, la Thaïlande ayant renvoyé le mois dernier en Chine des membres de cette communauté musulmane fuyant les violences dans la province chinoise du Xinjiang.

Le visage du suspect au T-shirt jaune est difficilement identifiable sur les images floues des caméras de surveillance. Des médias locaux affirment mercredi qu'il ne s'agit pas d'un Thaïlandais.

Au lendemain de l'attentat commis au sanctuaire hindouiste d'Erawan, qui a rouvert mercredi, un petit engin explosif a été jeté d'un pont, mardi à Bangkok. Il n'a pas fait de blessés. Selon le chef de la police, aucun lien n'a pu être établi avec celui de la veille.

Un porte-parole du gouvernement avait auparavant évoqué des similitudes, du TNT ayant été utilisé dans les deux cas.