Turquie : Erdogan confirme la tenue d’un scrutin anticipé

Publié le Jeudi 20 Août 2015 à 10:05
Recep Tayyip Erdogan. AFP - La commission électorale en Turquie a proposé la date du 1er novembre pour la tenue des élections législatives anticipées, après l'échec des négociations sur la formation d'un gouvernement de coalition à l'issue du scrutin de juin, a annoncé l'agence officielle Anatolie jeudi.

La proposition de la commission électorale intervient trois jours avant la date limite du 23 août pour former un gouvernement de coalition.

La Commission électorale doit encore proposer cette date aux partis politiques avant de fixer définitivement le jour du scrutin, a précisé l'agence.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait informé mercredi le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan de l'échec des négociations pour la formation d'un gouvernement de coalition.

Lors des élections du 7 juin, le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur), qui règne sans partage depuis 2002, a perdu sa majorité et s'est trouvé contraint de chercher un partenaire pour gouverner.

La Turquie «avance rapidement» vers des élections anticipées après l’échec des tractations politiques pour la constitution d’un gouvernement de coalition à l’issue des législatives de juin, a déclaré mercredi le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.

«Nous avançons rapidement vers des élections», a-t-il dit lors d’une rencontre dans son palais avec des élus locaux, retransmise à la télévision. Il a affirmé que la Turquie serait appelée à consulter «la volonté du peuple» pour sortir de l’impasse politique.

Selon la Constitution, M. Erdogan devrait demander au chef de la principale force d'opposition social-démocrate, Kemal Kiliçdaroglu, de former un gouvernement, mais le chef de l'Etat avait laissé entendre mercredi qu'il ne le ferait pas.

L'annonce de la tenue d'élections anticipées intervient alors que le pays vit au rythme de violences quotidiennes depuis un attentat suicide fin juillet à Suruç (sud), qui a fait 33 tués et a été attribué au groupe Etat islamique (EI).

Ankara a lancé après cet attentat une "guerre contre le terrorisme" visant l'EI mais surtout les rebelles kurdes du PKK qui, en retour, ont rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2013.