Tunisie : Kerry au Moyen-Orient pour une coalition contre l’EI

Publié le Mardi 09 Septembre 2014 à 10:16
Etat islamique. AFP - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va s'efforcer cette semaine au Moyen-Orient de consolider une coalition hétéroclite de plus de 40 pays censée terrasser les jihadistes de l'Etat islamique qui sèment la terreur en Irak et en Syrie.

Cette tournée du chef de la diplomatie américaine, qui commencera mercredi par la Jordanie puis l'Arabie saoudite, interviendra le jour où le président Barack Obama doit présenter un "plan d'action" contre l'EI et au moment où Washington a étendu sa zone de frappes aériennes en Irak.
Washington passe ainsi la vitesse supérieure dans la foulée d'une réunion au sommet de l'Otan vendredi, où dix pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Pologne, Danemark, Canada, Australie) ont jeté les bases d'une coalition anti-EI. Mais une alliance aux contours encore flous.

John Kerry aura donc pour tâche de bâtir et de consolider cette coalition internationale, dans l'espoir que les pays membres se "coordonnent face à la menace que pose l'EI pour la région et pour la communauté internationale", a affirmé la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki.

Reprenant le vocabulaire employé par le président Obama, elle a affirmé que l'objectif ultime était "d'affaiblir et de vaincre l'EI" composé, selon les estimations de Washington, de quelque 10.000 combattants et accusé d'avoir décapité ces dernières semaines deux journalistes américains.
A l'Otan, M. Kerry a reconnu que ce combat "pourrait prendre un an, deux ans, trois ans".
Il ne ressemblera cependant en rien à l'invasion de l'Irak en 2003, le président Obama ayant exclu par avance l'envoi de troupes au sol.

Les Etats-Unis comptent s'appuyer sur "tout l'éventail de capacités de différents pays" alliés afin, pèle-mêle, d'"apporter un appui militaire à l'Irak", de "stopper l'afflux de jihadistes étrangers", de "couper les financements de l'EI" ou encore de "régler les crises humanitaires" provoquées par le conflit.

D'après le département d'Etat, "plus de 40 pays" participeraient d'une manière ou d'une autre à cette lutte contre les ultra-radicaux armés de l'EI, qui contrôlent de larges pans de leur "califat" à cheval sur l'Irak et la Syrie.

Jennifer Psaki a refusé de citer tous les pays, arguant que certains, comme les 10 de la réunion de l'Otan et les Emirats arabes unis, étaient déjà connus et que d'autres ne voulaient pas l'être.
- "prendre les mesures nécessaires" -

D'après des responsables américains, l'Albanie, l'Estonie, la Pologne, l'Arabie saoudite, le Japon ou la Corée du Sud et une bonne dizaine d'autres ont aussi "proposé une assistance humanitaire et sécuritaire à l'Irak".

Et les pays de la Ligue arabe viennent d'affirmer leur volonté commune de "prendre les mesures nécessaires pour affronter les groupes terroristes", dont l'EI, "au plan politique, idéologique et sécuritaire".

Mme Psaki a en revanche répété que ni l'Iran, et encore moins la Syrie, ne feraient partie de cette coalition.

A Amman puis à Jeddah, en Arabie saoudite, les entretiens entre John Kerry et ses homologues tourneront autour de la "manière de soutenir davantage la sécurité et la stabilité du gouvernement irakien", selon le département d'Etat, laissant la porte ouverte à d'autres étapes à la tournée régionale de son ministre.

Le Parlement irakien a approuvé lundi soir lors d'un vote crucial un nouveau gouvernement dirigé par Haïdar al-Abadi, mais les portefeuilles de l'Intérieur et de la Défense n'ont pas été pourvus.
La communauté internationale, qui tente d'aider l'Irak à combattre l'EI, réclame un gouvernement qui rassemblerait toutes les forces politiques du pays, après avoir accusé le gouvernement précédent du chiite Nouri al-Maliki d'avoir favorisé l'offensive jihadiste par sa politique autoritaire et de marginalisation de la minorité sunnite.

Face au danger représenté par l'EI, coupable d'exactions, les Etats-Unis ont effectué depuis début août 148 frappes dans le nord de l'Irak et les ont étendues ce week-end à l'ouest du pays.


 

Commentaires 

 
+3 #3 Et le tour est joué ...
Ecrit par A4     09-09-2014 21:26
Prenez un tas d'idiots, armez-les, excitez-les de préférence avec des croyances débiles, transformez-les en assassins cruels et tueurs fous au nom d'un dieu et d'une religion. Une fois qu'ils ont montré toute leur sauvagerie, il vous devient très facile d'en faire des monstres à anéantir et à exterminer avec l'aide et le soutien de toute l'humanité.
Ces idiots s'appellent les islamistes et c'est grâce à eux que "l'état islamique" devient l'ennemi public numéro 1, comparable au nazisme ou autre dictature sanguinaire.
Sacré oncle Sam, toujours à jouer des tours aux idiots ... Après tout, méritent-ils mieux ?
 
 
+5 #2 RE: Tunisie : Kerry au Moyen-Orient pour une coalition contre l’EI
Ecrit par Constantinople     09-09-2014 18:54
Papa pourquoi tu fais ça ?
Mon fils je t ai mis au monde , je me dois t'inculquer un nouveau chemin a prendre.
 
 
-4 #1 Merci ghannouchi
Ecrit par Royaliste     09-09-2014 10:48
vous avez raison de titrer Tunisie: kerry au moyen orient... cette 'guerre' nous concerne directement puisuqyue la Tunisie de ghannouchi a envoyé des milliers de tunisiens et de citoyennes pour massacrer les citoyens syriens innocents

quel sera le sort de ces 'expats' envoyés pour acquérir de l'experience et venir massacrer les civils tunisiens?


bravo ghannouchi d'avoir contribué a affaiblir la Syrie et renforcer israel.
 
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