Donald Trump menace de couper l'aide financière aux Palestiniens

Publié le Mercredi 03 Janvier 2018 à 11:12
Donald Trump, président des Etats Unis d'AmériqueAFP- Le président américain Donald Trump a menacé mardi de couper l'aide financière des États-Unis aux Palestiniens, évoquant leur manque d'appétit pour les négociations de paix que la Maison-Blanche veut relancer. « Nous payons les Palestiniens DES CENTAINES DE MILLIONS DE DOLLARS par an sans reconnaissance ou respect » de leur part, a tweeté Donald Trump.

« Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l'avenir ? », a-t-il ajouté. Les États-Unis ont versé, en 2016, 319 millions de dollars d'aide aux Palestiniens via leur agence de développement (USAID), selon des chiffres disponibles sur le site de l'agence. À cela s'ajoutent 304 millions de dollars d'assistance donnés par Washington aux programmes de l'ONU dans les territoires palestiniens. Donald Trump n'a pas précisé à quelles aides il faisait spécifiquement référence dans son tweet.

Hanane Ashrawi, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a réagi en proclamant que les Palestiniens ne céderont pas au « chantage » exercé par les États-Unis. « Nous ne céderons pas au chantage (...). Maintenant il (le président Trump, NDLR) ose accuser les Palestiniens des conséquences de ses actions irresponsables », a affirmé Hanane Ashrawi dans un communiqué en évoquant notamment la récente décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

Les États-Unis avaient menacé de prendre des mesures de rétorsion après un vote à l'Assemblée générale de l'ONU, le mois dernier, condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël. « Nous nous en souviendrons quand on nous demandera encore une fois de verser la plus importante contribution » financière à l'ONU, avait lancé l'ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley. Se faisant la porte-voix du président américain, elle avait déploré devoir « payer pour le privilège douteux d'être méprisés », menaçant à nouveau de « mieux dépenser » l'argent des Américains à l'avenir.