Syrie/ Alep : La France demande une réunion d’urgence du conseil de sécurité

Publié le Mardi 29 Novembre 2016 à 09:49
Reuters - La France a demandé mardi la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu pour évoquer la "catastrophe humanitaire" en cours à Alep, où l'armée syrienne et ses alliés ont repris ces derniers jours plus d'un tiers des quartiers encore tenus par les rebelles.

"Face à la catastrophe humanitaire à Alep", le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault "demande que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse immédiatement afin d’examiner la situation de cette ville martyre et les moyens d’apporter secours à sa population", peut-on lire dans un communiqué.

"Plus que jamais, il y a urgence à mettre en œuvre une cessation des hostilités et à permettre un accès sans entrave de l’aide humanitaire", ajoute le ministre des Affaires étrangères, précisant que le président des conseils locaux d’Alep, Brita Hagi Hasan, serait reçu mercredi au Quai d'Orsay à Paris.

Relancée cet été, l'opération de reconquête de la partie est d'Alep, la deuxième ville de Syrie, s'est nettement accélérée ces derniers jours.

Soutenue par des miliciens et appuyée par l'aviation russe, l'armée de Bachar al Assad a enregistré d'importants gains territoriaux, reprenant les quartiers d'Hanano, de Djabal Badro, de Holok et d'Al Sakhour.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'"opposition a perdu plus du tiers de la partie d'Alep qui était sous son contrôle." Le ministère russe de la Défense a pour sa part évalué à 40% la zone "libérée" par les forces gouvernementales.

Face à l'avancée des forces du régime, plusieurs milliers d'habitants auraient franchi les lignes de front avant d'être conduits dans des zones sous contrôle gouvernemental à Alep-Ouest.

La France, qui réclame le départ du président syrien et soutient l'opposition modérée dans ce conflit qui a fait plus de 300.000 morts, doit accueillir début décembre une réunion des pays amis de l'opposition syrienne.

Cette réunion des pays dits 'affinitaires' se tiendra au niveau ministériel. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie ainsi que des pays arabes, comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie, seront notamment représentés.