Syrie : Kerry s’emporte à l’ONU, Lavrov reste placide |
Publié le Jeudi 22 Septembre 2016 à 11:11 |
Agences - Les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont discuté du conflit syrien à New York après une passe d'arme glaciale au Conseil de sécurité de l'ONU, a annoncé jeudi le ministère russe des Affaires étrangères. Les deux hommes se sont d'abord entretenus par téléphone "à l'initiative des Américains" après leur passage aux Nations unies avant de se rencontrer, accompagnés de leur délégation, pour "continuer à discuter du problème du règlement (du conflit) syrien", selon un message publié par le ministère sur Facebook dans la nuit de mercredi à jeudi. Devant l'Onu, MM. Kerry et Lavrov se sont étrillés sur la Syrie, le premier exigeant que Moscou "cloue au sol" les avions syriens et "interdise" à Damas de bombarder l'opposition et les civils. Impassible, M. Lavrov n'a pas fermé la porte à un retour de la trêve, qui a volé en éclat lundi, mais il a affirmé qu'il "ne pouvait plus y avoir de pause unilatérale" par l'armée du président Bachar el-Assad, accusant les rebelles d'avoir repris les hostilités. Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble 23 pays et organisations internationales doit se retrouver une nouvelle fois jeudi à New York, sous les auspices de Washington et Moscou dont les échanges diplomatiques sont de plus en plus acrimonieux. Les Etats-Unis et la Russie s'efforceront jeudi 22 septembre encore de sauver le processus diplomatique pour la Syrie, après une passe d'arme glaciale au Conseil de sécurité de l'ONU, pendant que la guerre reprenait de plus belle dans la ville martyre d'Alep bombardée. Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble 23 pays et organisations internationales se retrouvera une nouvelle fois jeudi à New York, sous les auspices de Washington et Moscou dont les échanges diplomatiques sont de plus en plus acrimonieux. «Cela va être très difficile. Nous verrons ce que chacun est prêt à faire», a averti mercredi soir le secrétaire d'Etat américain John Kerry en annonçant qu'il reverrait son homologue russe Sergueï Lavrov avant la réunion du GISS programmée vers 14H00 (18H00 GMT). La dernière réunion de ce groupe, mis sur pied à l'automne 2015 par les puissances mondiales et régionales impliquées dans le conflit syrien, s'était achevée mardi à New York dans une ambiance de plomb. Et sans aucune percée diplomatique. L'«enfer» de cette guerre qui a fait plus de 300'000 morts et provoqué la pire tragédie humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale «jette la honte sur nous», a tonné mercredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une session de crise du Conseil de sécurité. Devant l'ONU, John Kerry et Sergueï Lavrov se sont étrillés. «C'est un moment de vérité pour la Russie (...) Ce n'est pas une blague, c'est une affaire grave», s'est insurgé, avec une colère froide, le chef de la diplomatie américaine. S'adressant au ministre russe, il s'est demandé avec ironie s'ils vivaient «dans des univers parallèles». John Kerry a exigé une remise sur les rails de l'accord de Genève qu'il avait paraphé le 9 septembre avec Sergueï Lavrov afin que Moscou impose à son protégé à Damas de «clouer au sol ses aéronefs» et lui «interdise» de bombarder l'opposition et les civils. Ce compromis américano-russe avait volé en éclat lundi lorsque l'armée syrienne avait annoncé la «fin» de la trêve. L'accord prévoyait sept jours de cessez-le-feu, de l'aide humanitaire, une zone d'interdiction de survol pour l'aviation syrienne et une coopération militaire Washington-Moscou contre les djihadistes . Montrant du doigt la Russie et la Syrie, John Kerry a qualifié de «violation flagrante du droit international» le raid de lundi contre un convoi humanitaire de l'ONU (20 morts) et celui de mardi contre deux ambulances (quatre tués). En réponse, l'ambassadeur syrien Bachar al-Jaafari a accusé les Etats-Unis de conduire une «guerre de propagande immonde», pendant que son pays combat «des dizaines de milliers de terroristes». A Moscou, le ministère de la Défense a affirmé qu'un drone Predator de la coalition militaire pilotée par Washington se trouvait dans le secteur de la frappe de lundi. Le Pentagone l'a démenti et l'ONU s'est dite «prête» à reprendre ses convois humanitaires. Il faut dire que la coalition avait reconnu le 17 septembre avoir bombardé par erreur l'armée syrienne, faisant 90 morts. «Un accident terrible», a concédé John Kerry. Impassible, Sergueï Lavrov n'a pas fermé la porte à un retour de la trêve mais il a affirmé qu'il «ne pouvait plus y avoir de pause unilatérale» par l'armée du président Bachar el-Assad, accusant l'opposition d'avoir repris les hostilités. Sur le terrain, Alep, épicentre de la guerre, a subi sa pire journée depuis le cessez-le-feu avorté, a dénoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des bombardements ont tué au moins 12 civils, dont deux enfants, a rapporté l'ONG. |
Commentaires
Ecrit par Montygolikely 22-09-2016 20:57
Ecrit par Cyrus559 22-09-2016 16:46
Ecrit par Cyrus559 22-09-2016 15:16
il a eu une idée subtile afin de juguler les prisons britanniques pour expulser le mal qu'il avait dans son royaume...offrir des perspectives lucratives et de conquêtes aux prisonniers britanniques en les expulsant hors du royaume d’Angleterre, de l'autre coté de la mer atlantique et de l'autre coté du globe, plus précisément en Australie...cuirassé de la tete au pied, ils ont massacré tous les amérindiens et tous les aborigènes d’Australie au point de ne plus pouvoir les recenser puisque aujourd’hui, il n'y en a presque plus beaucoup.