Selon Washington, Moscou serait impliqué dans les élections françaises

Publié le Jeudi 30 Mars 2017 à 10:40
AFP - Après les Etats-Unis, la présidentielle française visée par l’œil de Moscou. Le chef de la puissante commission du Renseignement du Sénat américain, chargée d’enquêter sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine, a affirmé mercredi que Moscou était également « activement impliqué » dans la campagne électorale en France.

La commission se penchera à partir de jeudi à Washington sur le rôle joué par la Russie dans l’élection présidentielle aux Etats-Unis en faveur du républicain Donald Trump et devrait entendre une vingtaine de témoins, dont le gendre du président, et sans doute les anciens conseillers Paul Manafort et Michael Flynn.

« Je pense qu’il est raisonnable de dire, d’après ce que tout le monde estime, que les Russes sont activement impliqués dans les élections françaises », a indiqué Richard Burr. « Nous estimons qu’il est de notre responsabilité de communiquer au reste du monde ce qui se passe, parce que nous sommes face désormais à la diffamation de candidats »

« Il est raisonnable de dire que les responsables américains ont alerté les pays qui vont avoir des élections de façon imminente sur ce (…) que le gouvernement sait à propos des capacités russes et de leurs intentions », a poursuivi Richard Burr.

Le candidate française d’extrême droite Marine Le Pen, qui devrait parvenir sans difficultés au deuxième tour de la présidentielle le 7 mai selon les sondages, a été reçue vendredi par le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier a assuré à cette occasion qu’il n’y avait pas d’ingérence russe dans la campagne électorale française.

Le directeur du FBI James Comey avait confirmé le 20 mars que la police fédérale américaine enquêtait sur les tentatives d’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016, et notamment sur une possible « coordination » entre des membres de l’équipe Trump et le gouvernement russe.

François Hollande avait ordonné, le 1er mars, la "mobilisation" de "tous les moyens nécessaires de l'Etat" face aux cybermenaces qui pèsent sur la présidentielle. En plus de cela, la diplomatie française avait multiplié les semaines précédentes les avertissements contre les "ingérences" russes.