Seïf al-Islam Kadhafi s’en prend aux Britanniques

Publié le Lundi 07 Septembre 2009 à 16:10
arabonline - Seïf al-Islam Kadhafi a accusé les politiques de Grande Bretagne et des Etats-Unis, d’utiliser l’affaire d’Abdelbassed al-Maghrahi, qu’il a qualifié "de tragédie humaine", pour servir leur propre agenda politique.

Dans une rencontre avec la chaîne d’informations britannique Sky News, Seïf al-Islam Kadhafi a estimé lundi qu’"il est immoral et écoeurant que les politiques britanniques sèment le doute autour de la libération de Meghrahi".

Il y’a des partis politiques en Grande Bretagne qui s’entretuent, en prévision des prochaines élections et tendent à utiliser la tragédie d’al-Meghrahi pour servir leur agenda politique, a-t-il poursuivi, "ce qui est révoltant, car cet homme est innocent, et non un criminel. Je crois 100 % à son innocence."

Seïf al-Islam Kadhafi a défendu la position de Gordon Brown, Premier ministre britannique, envers l’affaire d’al-Meghrahi, précisant, qu’il ne s’est pas immiscé dans les négociations ayant précédé son élargissement. "Les discussions étaient à caractère purement technique, et n’ont pas eu lieu au niveau de la direction". (…)

Au sujet de la demande de dommages et intérêts, exprimée par les familles des victimes de l’armée républicaine irlandaise, seïf al-Islam a laissé entendre que "n’importe qui peut frapper à notre porte et nous demander de l’argent, mais nous allons résister à ces demandes dans les salles d’audience des tribunaux. Eux, ils ont leurs avocats, et nous, nous avons les nôtres".

Downing Street avait auparavant annoncé que Gordon Brown a refusé d’exercer des pressions sur la Libye pour l’amener à dédommager les victimes des attaques de l’armée républicaine irlandaise, mais il a affirmé dernièrement qu’il appuiera leur demande et est en train de plancher sur la formation d’une équipe au sein du ministère des Affaires étrangères pour leur venir en aide.

Des centaines de membres des familles des victimes exigent des dédommagements de la Libye, étant convaincus qu’elle a ravitaillé l’armée irlandaise d’armes et munitions utilisées dans des attaques antérieures.