Reprise des négociations de paix directes israélo-palestiniennes

Publié le Mardi 30 Juillet 2013 à 10:08
Démarrage des pourparlers de paix (Photo feleseen.ps)AFP - Le président Barack Obama a salué un moment "prometteur" tout en avertissant les deux camps qu'ils devront faire des "choix difficiles".

"Le plus dur reste à venir dans ces négociations et j'espère que tant les Israéliens que les Palestiniens aborderont ces discussions de bonne foi, avec détermination et une attention soutenue", a déclaré M. Obama dans un communiqué.

Les négociations de paix directes israélo-palestiniennes devraient lundi redémarrer par un dîner de rupture du jeûne du ramadan (iftar) vers 20H00 (00H00 GMT) à Washington, pour la première fois depuis qu'elles avaient capoté en septembre 2010, au bout de trois semaines, en raison de la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

M. Obama, qui avait fait de la résolution du conflit au Proche-Orient la priorité de son premier mandat en janvier 2009, avant d'échouer, s'est dit "heureux" que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas aient accepté de reprendre langue et envoyé des négociateurs à Washington. "C'est un pas en avant prometteur, même s'il faudra travailler dur", a prévenu le président américain.

Son ministre des Affaires étrangères John Kerry, qui a arraché un accord il y a dix jours après six voyages au Proche-Orient en quatre mois, a lui aussi reconnu que le "processus" serait "difficile", pressant Israéliens et Palestiniens à chercher un "compromis raisonnable" pour mettre fin à leur contentieux historique.

Le secrétaire d’État a nommé comme émissaire spécial pour ces négociations un ancien ambassadeur en Israël, le très respecté Martin Indyk, 62 ans, qui s'est dit "convaincu depuis 40 ans que la paix était possible".

Côté israélien, la ministre de la Justice Tzipi Livni, attendue dans la soirée à Washington pour rencontrer le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat, a déjà prédit des pourparlers "très difficiles et problématiques", mais nécessaires.

Son président Shimon Peres a lui salué "un jour très spécial" pour un "Moyen-Orient (qui) se trouve dans une situation orageuse".

"Des décisions difficiles pour le bien du pays"
Les premières réunions lundi et mardi doivent ouvrir une période de discussions "d'au moins neuf mois", ce qui constitue "un calendrier" et "non une date-butoir", a précisé la porte-parole du département d’État Jennifer Psaki. Mais l'amorce de ce processus de paix reste fragile.

La décision du gouvernement israélien d'approuver la libération de 104 prisonniers palestiniens arrêtés avant les accords d'Oslo en 1993 a été saluée par l'Autorité palestinienne et par Washington mais a provoqué de vives réactions en Israël.

"Il s'agit d'une étape importante et (nous) espérons pouvoir saisir l'opportunité fournie par les efforts de l'administration américaine pour parvenir à un accord de paix durable et juste", a dit à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.

Le quotidien israélien Yediot Aharonot l'a en revanche dénoncée, titrant en Une: "Les assassins vont être libérés".

Les noms des prisonniers n'ont pas été rendus publics, mais la liste inclurait des meurtriers de femmes et d'enfants israéliens, selon des médias israéliens.

"Il y a des moments où on doit prendre des décisions difficiles pour le bien du pays et c'est un de ces moments", a dit M. Netannyahu lors de son conseil des ministres dimanche.
Qadura Fares, chef du Club des prisonniers palestiniens avait assuré dimanche avant le vote qu'il n'y aurait aucune négociation avec l'Etat hébreu sans la libération des 104 détenus.

Avant d'approuver la libération de prisonniers palestiniens, le conseil des ministres israélien avait adopté un projet de loi prévoyant un référendum en cas d'accord de paix avec les Palestiniens.

Selon ses services, M. Netanyahu a jugé "important que, pour de telles décisions historiques, chaque citoyen vote directement". Le référendum deviendrait ainsi la dernière étape nécessaire pour entériner un éventuel accord de paix, après l'approbation du gouvernement puis celle du Parlement.

Ce projet de loi est vu comme un geste envers les ministres de droite qui appréhendent les concessions pouvant être demandées à Israël lors des négociations. Ils craignent la cession de territoires sous contrôle israélien, comme Jérusalem-Est, sur une simple décision du cabinet.


 

Commentaires 

 
#1 Prenez nous pour des cons
Ecrit par La réalité     30-07-2013 23:16
Vous allez belek me prendre pour un parano mais pourquoi c'est le drapeau d'israel au milieu et pas celui des Etats unis...? c'est un détails qui veut tous dire !Les états unis et l'occident sont aux pieds d'israel.
Palestine vivra Palestine vaincra mes frères.
 
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