Rencontre entre les MAE Us et cubain, avant celle Obama/ Castro

Publié le Vendredi 10 Avril 2015 à 09:19
Reuters - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez ont eu jeudi soir dans un hôtel de Panama un entretien sans précédent à ce niveau de responsabilité depuis la révolution castriste de 1959, a-t-on appris de source américaine.

A la veille du septième Sommet des Amériques, ces vendredi et samedi au Panama, où les présidents Barack Obama et Raul Castro se croiseront, les deux ministres ont fait le point sur le processus de normalisation historique annoncé simultanément le 17 décembre dernier.

La dernière rencontre entre chefs de la diplomatie des deux pays avait eu lieu le 22 septembre 1958 à Washington, a-t-on précisé de même source. John Foster Dulles et Gonzalo Guell s'étaient vus quelques mois à peine avant la prise de La Havane par les guérilleros de Fidel Castro. Le 1er janvier 1959, Guell fuyait la capitale cubaine avec Fulgencio Batista et d'autres dignitaires du régime.

En avril 1959, Richard Nixon, alors vice-président, avait rencontré Fidel Castro, qui occupait alors des fonctions de Premier ministre. Mais les relations entre Washington et La Havane allaient rapidement se détériorer par la suite pour aboutir, en janvier 1961, à la rupture des relations diplomatiques à l'initiative de Washington et en réaction à la nationalisation de possessions américaines à Cuba.

C'est cet héritage de la Guerre froide que les présidents Barack Obama et Raul Castro entendent solder.

Jeudi soir, leurs chefs de la diplomatie, John Kerry et Bruno Rodriguez, ont discuté pendant plus de deux heures et se sont séparés vers 23h30.

Le gouvernement fédéral des Etats-Unis a fait état de progrès lors de ces échanges. "Le secrétaire Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Rodriguez ont eu une discussion longue et très constructive ce soir. Tous deux sont convenus qu'ils avaient fait des progrès et que nous continuerions à travailler pour résoudre les questions en suspens", a dit un haut responsable du département d'Etat.

Washington a parallèlement laissé entendre que Cuba allait être retiré de sa liste noire des Etats accusés de soutenir le terrorisme.

Jeudi soir, les chefs des diplomaties des deux pays, John Kerry et Bruno Rodriguez, ont discuté pendant plus de deux heures et se sont séparés vers 23h30.

Le gouvernement fédéral des Etats-Unis a fait état de progrès lors de ces échanges. "Le secrétaire Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Rodriguez ont eu une discussion longue et très constructive ce soir. Tous deux sont convenus qu'ils avaient fait des progrès et que nous continuerions à travailler pour résoudre les questions en suspens", a dit un haut responsable du département d'Etat.

Washington a parallèlement laissé entendre que Cuba allait être retiré de sa liste noire des Etats accusés de soutenir le terrorisme.

Lors d'une escale en Jamaïque, sur le chemin de Panama, Obama a annoncé jeudi que le département d'Etat avait remis ses recommandations à la Maison blanche et qu'il attendait celles de ses conseillers pour se prononcer.

De source proche de la commission des Affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis, on précisait à Washington que les services de John Kerry recommandaient de retirer Cuba de cette liste. Lors des discussions bilatérales qui ont eu lieu depuis la mi-décembre, La Havane en a fait une condition de la réouverture d'ambassades.

Cuba, qui y côtoie l'Iran, le Soudan et la Syrie, a été intégrée à cette liste en 1982 pour sanctionner son soutien à des mouvements révolutionnaires communistes en Afrique et en Amérique latine.

"Dès que je disposerai d'une recommandation, je serai en position d'agir", a déclaré Obama lors d'une interview accordée à la NPR, la radio publique américaine. Son approbation ne pourra pas prendre effet avant expiration d'un délai de 45 jours consacré à son examen au Congrès, où on ne s'attend pas à un blocage.

Un retrait de Cuba de cette liste assouplira certaines sanctions financières prises contre l'île mais l'embargo décrété en 1962 et renforcé depuis restera en vigueur.