Remplacer Fillon, Juppé réitère qu’il ne sera pas le plan B

Publié le Lundi 06 Février 2017 à 10:31
Reuters - Alain Juppé, finaliste malheureux de la primaire de la droite pour l'élection présidentielle, a répété lundi matin qu'il ne serait pas le "plan B" des Républicains si François Fillon est contraint de jeter l'éponge par le "Penelopegate".

"Aux auteurs de rumeurs infondées, une confirmation : pour moi, NON c'est NON. Je dirai pourquoi. Aujourd'hui écoutons FF, notre candidat", écrit le maire de Bordeaux dans un tweet.
"Je crois à l'esprit bordelais. Une ville fidèle à son esprit girondin, à la tempérance, à la modération. Tout ne vient pas d'en haut", ajoute-t-il.

Une position qu'il a réitérée à son arrivée à la mairie de Bordeaux : "Clairement et définitivement, c’est non !", a-t-il déclaré à des journalistes. "J’ai un peu de mal à comprendre d’où viennent ces rumeurs."

François Fillon prépare ce qui pourrait être la tentative de la dernière chance de sortir par le haut du piège ouvert par les révélations du Canard enchaîné sur les emplois fictifs présumés dont auraient profité son épouse, Penelope, et deux de ses enfants.
Selon son entourage, il pourrait réunir dans les prochaines heures son conseil stratégique et les parlementaires du parti Les Républicains (LR).

Mais surtout, il pourrait s'adresser directement aux Français, comme le pressent de le faire ses proches et des moins proches. Par exemple par une intervention à la télévision, doublée par une expression écrite.

68 % ne veulent plus de Fillon candidat à la présidentielle 
Seulement 32% des Français veulent que François Fillon reste candidat à l'élection présentielle, après les révélations sur des soupçons d'emplois fictifs dont aurait bénéficié sa femme, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.

Sur 1.007 personnes interrogées vendredi et samedi, 68% disent en revanche ne pas vouloir que l'ancien Premier ministre, candidat de la droite, maintienne sa candidature.

Les sondés sont seulement 23% à le juger honnête et 28% à estimer qu'il comprend les problèmes de gens comme eux.

Mais 64% d'entre eux estiment que François Fillon restera malgré tout candidat, contre 35% qui sont d'un avis contraire.

Concernant un éventuel candidat de substitution, ils placent le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, en tête de leurs préférences (39% d'avis positifs), devant l'ancien ministre François Baroin (38%), le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (29%) et sa collègue d'Ile-de-France, Valérie Pécresse (25%).

Le président du Sénat, Gérard Larcher, ne recueille pour sa part que 24% d'avis positifs.