Recherches en mer pour retrouver les traces de l'Airbus A320 d'EgyptAir

Publié le Jeudi 19 Mai 2016 à 11:08
Reuters - L’Egypte, la France et la Grèce ont lancé jeudi des recherches en Méditerranée pour tenter de retrouver la trace de l'Airbus A320 d'EgyptAir parti mercredi de Paris à destination du Caire avec 66 personnes à bord qui a disparu dans la nuit des écrans radar.

Le Premier ministre égyptien, Chérif Ismaïl, a déclaré, comme son homologue français, Manuel Valls, qu'il était trop tôt pour exclure la moindre hypothèse, y compris celle de l'acte terroriste.
Des responsables d'EgyptAir et de l'aviation civile égyptienne ont déclaré à Reuters que l'avion s'était probablement abîmé en mer.

La compagnie nationale égyptienne a précisé que l'avion, qui transportait 56 passagers, sept membres d'équipage et trois agents de sécurité égyptiens, avait décollé de Paris à 23h09 (21h09 GMT) et avait émis un signal de détresse à 02h26 GMT (04h26 heure locale égyptienne), deux heures après sa disparition des écrans radar.

Ce signal pourrait provenir d'un dispositif d'urgence intégré aux enregistreurs de vol, les "boites noires" de l'avion.

L'armée grecque a dépêché plusieurs avions et une frégate dans une zone situé à 130 milles (241 km) au sud-est de l'île de Karpathos, située entre la Crête et Rhodes, a précisé le ministère grec de la Défense.

Une source proche du ministère a évoqué le témoignage du capitaine d'un navire marchand disant avoir vu "une flamme dans le ciel" dans cette zone.

Au nombre des 56 passagers (dont trois enfants) du vol MS804 d'EgyptAir figuraient 30 Egyptiens, 15 Français, deux Irakiens, un Britannique, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Tchadien, un Saoudien, un Koweïtien, un Soudanais et un Canadien, selon EgyptAir.

Une cellule de crise a été mise en place à Paris et à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, d'où l'avion est parti, et des familles de passagers ont été accueillies à l'aéroport du Caire.

"L'hypothèse selon laquelle l'avion s'est écrasé et a chuté est désormais confirmée après les recherches préliminaires et puisqu'il n'est arrivé sur aucun des aéroports proches", a déclaré un responsable de l'aviation civile égyptienne, qui a requis l'anonymat.

"Toutes les hypothèses sur les causes de la catastrophe sont ouvertes, qu'il s'agisse d'un défaut technique majeur, d'une action terroriste ou de toutes autres circonstances. Nous serons fixés lorsque nous inspecterons l'épave de l'avion et que nous transcrirons ses boites noires."