Que mijote la bande de trois pour la Palestine et la région ?

Publié le Jeudi 29 Janvier 2009 à 11:35
Livni, Natanyahu et Barack détailllent leur programme politique et leur stratégie de guerre.Arabs48.com - Le journal Mâariv a adressé une série de questions inhérentes aux affaires politiques et sécuritaires aux trois candidats aux législatives israéliennes : Benyamin Nétanyahou, président du Likoud, Tspi Livni, présidente de Kadima et Ehud Barak, chef du parti travailliste. Tous les trois ont été unanimes sur pas mal de points, dont celui qui consiste à dire que "la sécurité et les intérêts d’Israël sont tout ce qu’il y a d’important lorsqu’on évoque un Etat palestinien".

Ils sont aussi du même avis sur le maintien d’Al-Quds comme capitale d’Israël, sur le but stratégique de la suppression de Hamas, et sur le refus de toute négociation avec le mouvement. Ils sont, par ailleurs, d’accord pour exprimer la nécessité d’interdire à l’Iran d’obtenir des armes nucléaires, et sur l'impératif de trouver un terrain d’entente avec les colons autour de ce qui est appelé les « bastions illégaux d’implantations ».
Alors que Nétanyahu refuse le retrait du plateau du Golan, Barak et Livni émettent beaucoup de conditions portant sur les rapports avec l’Iran, le Hezbollah, le Hamas, les frontières, les eaux et la normalisation.

Répondant à une question portant sur l’objectif poursuivi par les négociations avec les Palestiniens, et s’ils sont, par conséquent, favorables à la création d’un Etat palestinien, Nétanyahou répond que les négociations doivent être responsables, et que le but est de préserver la sécurité d’Israël à travers une opération politique responsable dans le règlement du conflit avec les Palestiniens. Il a ajouté que la voie pour relancer un réel processus de paix est la consolidation de la sécurité, l’accélération du développement économique au sein de la Palestine, et l’approfondissement de la coopération régionale avec l’Egypte et la Jordanie, parallèlement aux pourparlers politiques.

Livni souligne, quant à elle, que pour garantir la sécurité d’Israël en tant qu’Etat juif démocratique, elle compte mener des négociations avec les éléments pragmatiques en vue d’instaurer deux Etats nationaux, de sorte qu’Israël devienne la maison nationale du peuple juif, et la Palestine un Etat national pour les Palestiniens, dont les réfugiés. De cette manière, on pourra préserver la judaïté d’Israël et y interdire le retour des réfugiés.

Ehud Barak estime, à son tour, nécessaire pour un chef de gouvernement d’œuvrer, sans tergiversations, à conclure un accord avec les voisins, via la mise en place d’une stratégie israélienne de paix régionale globale. A ses yeux, ladite stratégie doit déterminer les aspects sécuritaires, politiques avec une économie forte, et doit être intégrée dans les négociations avec les pays voisins et le monde arabe dans son ensemble.

De son côté, Livni affirme qu’Israël ne cèdera pas sur Al-Quds, et sur la souveraineté israélienne dans les lieux saints, qui constituent, à son avis, une partie de la relation historique profonde avec le peuple juif. Elle a indiqué que les précédentes négociations ne se sont jamais départies de ces principes, et que les discussions vont continuer en vue de parvenir à un accord.

Barak estime qu’Al-Quds est la capitale d’Israël. C’est un sujet important dans les négociations qui auront lieu dans le cadre d’un règlement global avec les Palestiniens. Il dit ne pas prouver l’utilité à ce qu’il exprime, à l’heure qu’il est, sa position exacte là-dessus.

Sur la question de savoir si la suppression du mouvement Hamas est un objectif stratégique, et comment cela pourrait-il être réalisé, Nétanyahu répond par l’affirmative, en prônant l’usage de la force. Il estime que l’éradication de Hamas est un but stratégique qui peut être atteint à travers des moyens politiques, économiques, et militaires si la situation l’exige. Il affirme qu’Israël ne tolérera pas ce qu’il appelle « le terrorisme iranien » aux confins d’Astrakhan et de Tel-Aviv.

Livni considère, également, la chute de Hamas comme un but stratégique. Elle indique que depuis l’accession de Hamas au pouvoir, Israël a réussi à resserrer l’étau autour de lui de la part de la communauté internationale. Et dernièrement, Israël a adressé à Hamas un coup dur dans le cadre de l’opération « Plomb durci ». Elle a poursuivi que l’affaiblissement de Hamas passe par l’usage des moyens économiques, politiques et militaires, en se gardant le droit de lui adresser une frappe militaire et de constituer une alliance internationale à son encontre.

Barack estime que le but d’Israël est d’arrêter les tirs de roquettes, et de trouver une méthode pour empêcher la consolidation de la force de Hamas via les frontières égyptiennes. Il ajoute que comme c’était le cas avec l’opération « plomb durci », Israël ne pourrait pas garantir ces conditions sans l’usage de la force, qui constitue, un danger pour l’autorité du Hamas.

Interrogé s’il est prêt à approuver les conditions posées par Hamas en vue de la libération du détenu israélien, Shalit, Nétanyahu rétorque qu’il faut consentir le maximum d’efforts pour parvenir à sa libération.
Livini dit se sentir responsable du destin de Shalit et de sa remise en liberté. Et ajoute qu’elle désapprouve, en ordre général, toute discussion avec Hamas puisqu’elle le considère comme « une organisation terroriste », mais elle se dit prête à négocier avec Hamas uniquement sur l’affaire de Shalit.

Barak estime obligatoire de déployer tous les efforts pour rendre la liberté à Shalit, et indique que toutes les hypothèses sont possibles. Il précise que cela requiert des décisions difficiles qu’il n’hésitera pas à prendre, et qu’il est disposé à exécuter ce qui doit être exécuté. Il considère que l’opération « Plomb durci » a renforcé, d’une manière tangible, l’éventualité de parvenir à un accord pour la libération de Shalit. (…).

Concernant une question autour du retrait du plateau du Golan syrien dans le cadre d’un accord de paix avec la Syrie, Nétanyahou dit qu’il n’approuvera pas le retrait du Golan.

Livni estime que la paix avec la Syrie exige un changement stratégique de l’action de la Syrie. La Syrie doit renoncer, à ses yeux, à l’axe du mal, stopper son soutien aux organisations terroristes, Hamas et Hezbollah, et arrêter les opérations de contrebande d’armes vers le Liban. A ce moment là, Livni estime possible de mener des pourparlers directs avec la Syrie englobant des discussions sur les procédures sécuritaires, les frontières, l’eau, la normalisation etc.

Barak estime qu’un accord de paix réel doit répondre à de nombreuses questions dans les domaines de la sécurité, de l’alerte, du désarmement, de l’eau, de la normalisation et de l’influence sur le Liban et le Hezbollah. Il ajoute que, le cas échéant, Israël pourra étudier ce qu’il appelle « les concessions douloureuses ».

Maariv a adressé une question aux trois candidats sur la manière qu’un gouvernement sous leurs ordres, va-t-il réagir à l’éventualité pour l’administration Obama d’ouvrir des négociations avec l’Iran ? Le gouvernement va-t-il dans ce cas étudier l’éventualité d’une agression militaire contre l’Iran si celui-ci arrive au point de non retour dans son programme nucléaire ?

Nétanyahu répond qu’il faut interdire à l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Il prétend avoir déjà fait des déclarations à ce sujet en 1996. Et ajoute que celui qui prévoit ce danger, sait comment l’affronter aujourd’hui.
Livni laisse entendre qu’Israël est un partenaire, à part entière, dans l’action internationale contre l’Iran, et que toutes les options sont posées sur la table. Elle poursuit que la constitution d’une coalition internationale contre l’Iran fait partie des garanties de sécurité accordées à Israël.

Barak estime qu’Israël doit œuvrer à imposer des sanctions internationales à l’Iran. Il ajoute que le temps qui reste pour l’Iran afin qu’il se dote de l’arme nucléaire est limité. Pour lui, Israël est et sera le plus fort Etat dans la région, même à 1500 km à la ronde autour d’Al-Quds. Il conclut qu’il ne faut abandonner aucune option.

 

Commentaires 

 
#4 la caravane passe et les chiens aboient
Ecrit par boutok     29-01-2009 04:23
Israel a intérêt à discuter avec le Hamas si vraiment il veut la paix mais si HAMAS lui offre cette opportinité
Répondant à une question portant sur l’objectif poursuivi par les négociations avec les Palestiniens hors échelle et s’ils sont, par conséquent, favorables à la création d’un Etat palestinien dans le rêve ......
 
 
#3 Non à la paix
Ecrit par Funkquy     29-01-2009 01:56
Mais justement, Israël ne veut pas de la paix et ne l'a jamais voulu, cette notion de paix c'est juste une diversion pour dire devant le monde qu'Israël veut la paix et pas le Hamas. Le Hamas n'a fais que riposter contre Israël.

Moi je suis contre la paix, des dizaines de milliers de palestiniens sont déjà morts, il est trop tard pour la paix, Israël se croit tous permis.

La fin est proche.
 
 
#2 quelle arrogance!!!!
Ecrit par faycal     28-01-2009 23:22
un jour, ils seront obliger de fuire la palestine ces sionnistes assassin. Ils se croient comme si ils sont les maitres de ce monde. leur arrogance va leur couter trés cher. Je haie ces assassins de sionistes. Les Palestinens sont les proprietaires des terres, ils vont la récuperer tot au tard. Incha ALLAH.
 
 
#1 Mouvement de libération et terrorisme
Ecrit par Kamel     28-01-2009 17:03
Je me demande comment des responsables peuvent -ils faire des déclarations aussi stupides, telles que \"éradiquer le Hamas\"? Ont-ils oublié que le Hamas est un mouvement politique,une idéologie? Comme tous les partis politiques il survivra aux hommes et à toutes les guerres, seule la volonté démocratique du peuple palestinien peut l\'écarter du pouvoir. Donc Israel a intérêt à discuter avec le Hamas si vraiment il veut la paix. Quant au qualificatif \"terroriste\", c\'est une notion très relative.
 
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