Quand la Turquie éternue, Israël et Washington s’enrhument

Publié le Samedi 06 Mars 2010 à 12:27
Au fil de l'actualité

Abdullah Gül et Recep Tayyip Erdogan, le couple de l'exécutif turc. Décidément, rien n’arrête  la Turquie. Ni l’arrogance israélienne, ni la mégalomanie étatsunienne. Ankara ne transige pas avec sa dignité, quiconque se hasarde à la piétiner, le fait à ses risques et périls.

En janvier dernier, les tensions entre la Turquie et Israël allaient dégénérer en une crise qui aurait pu conduire à la rupture des relations diplomatiques entre les deux parties. Et pour cause, un acte, pourtant dans les usages de Tel-Aviv, n’est pas passé,  pour le coup, inaperçu. Rappel des faits :  le vice-ministre des affaires étrangères de l’Etat hébreu, Danny Ayalon, a convoqué l’ambassadeur turc à Tel-Aviv et lui a fait subir sciemment la plus dure des humiliations, sous prétexte de la diffusion par la chaîne publique turque, d’un feuilleton qui montrait les Israéliens comme étant des criminels, et des tueurs d’enfants. En faisant passer le diplomate turc sous ses fourches caudines, le responsable israélien n’avait, à aucun moment, pensé que son agissement allait prendre des proportions aussi graves, côté turc. Mal lui en a pris. La réaction turque ne s’est pas faite attendre, et le tandem de l’exécutif Gül/Erdogan a exprimé violemment son courroux, exigeant des excuses immédiates d’Israël, sous peine de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv. L’Etat hébreu qui a cru pouvoir apaiser la colère de la Turquie par de simples excuses verbales a encore une fois sous-estimé l’obstination des Turcs et de leur gouvernement et leur attachement à leur dignité. Après flux et reflux, les tensions diplomatiques n’ont pu baisser d’un cran que suite à des excuses écrites, en bonne et due forme, de Tel-Aviv.

Cet épisode n’est pas sans rappeler les événements de ces derniers jours. Nœud de l’affaire : le vote d'une résolution reconnaissant le génocide arménien par la commission des Affaires étrangères de la chambre des représentants américains. Les Etats-Unis ont franchi par ce vote une ligne rouge, heurtant, de plein fouet, la sensibilité turque. Là aussi, les événements se sont précipités. Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, a exprimé sa contrariété envers ce vote, annonçant le rappel de l'ambassadeur turc à Washington pour consultations. Puis, c’est autour du ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davituglo, de monter au créneau signifiant qu’un tel vote risque de mettre à mal les relations turco-américaines. C’était suffisant pour secouer Washington, et le faire réfléchir. Hillary Clinton, traitant d’ordinaire ses interlocuteurs, a fortiori arabes, avec un air hautain et altier, s’est voulue conciliante. La secrétaire d’Etat américain a promis vendredi que l’administration Obama allait "travailler très dur" pour bloquer le vote au Congrès de cette résolution, et que Barak Obama fera tout ce qui est en son pouvoir, pour la paraphraser, en vue  barrer la route devant la résolution contestée au Congrès.

Moralité : la Turquie, l’héritière de l’empire ottoman, se veut être maîtresse de son destin. Ses gouvernants refusent d’être inféodés à l’axe américano-sioniste et de se soumettre à ses desiderata.

Même si son adhésion à l’Europe n’est pas acquise d’avance, elle ne se laisse pas décourager, et cherche, avec grande ingéniosité,  à consolider sa position sur l’échiquier mondial. Ses positions politiques courageuses envers les affaires du monde, notamment sur les questions palestinienne, syrienne, iranienne etc, son économie de plus en plus florissante qui conquiert sans cesse de  nouveaux marchés extérieurs, le rôle clef qu’elle joue d’ores et déjà au sein de l’OTAN (organisation de l’Alliance atlantique), sa positon géostratégique, sont autant d’atouts qui font d’elle un acteur qui se fait entendre et écouter, et avec qui on est obligé de compter.

La Turquie n’est pas arrivée à cette position par hasard, elle a œuvré pour cela. Elle est en train de cueillir les fruits de sa sagacité politique, alors que d’autres, ses voisins arabo-musulmans pour ne pas les citer,  n’ont fait que cueillir les épines de leur lâcheté chronique. Car, ils ont opté pour une démarche tout autre, celle qui consiste à ployer l’échine et à laisser à autrui la latitude de décider pour eux. Des décennies durant, ils n’ont pas cessé d’essuyer les échecs et d’avaler les couleuvres, mais rien n’y fait, leur politique est la même, immuable et inchangée…celle de l’asservissement qui n’a fait qu’enfanter des guerres, des souffrances et une érosion des droits de leurs peuples, avec l’honneur et la dignité en moins.

H.J.

 

Commentaires 

 
#22 Cinquième Colonne !!
Ecrit par obServateur-TN     09-03-2010 14:59
! Dédé ينصر دينك

Sinon,la raison serait d'ignorer complètement et de ne donner aucune suites aux commentaires de ce vendu de mercenaire,payé par ses maitres canadiens pour jouer le pseudo dissident et pour porter atteinte à l'honneur de ses coreligionnaires.
 
 
#21 @el machou : non à Israël au coeur du monde arabe
Ecrit par Dédé     09-03-2010 13:55
@el machou : non à Israël au coeur du monde arabe.
Non à la pollution sioniste ici et ailleurs !
Non aux usurpateurs, non aux receleurs, non au vice sous toutes ses formes.
Non aux vermines qui rongent la tête et le coeur de l'humanité.
Qui t'as ramené sur ce forum, espèce de rejeton indésirable.
 
 
#20 @ALPALP117
Ecrit par Michael Jasckon     09-03-2010 10:42
Ben, j'espere que vous avez bien tirez de lecons de l'Irak comme l'a fait l'Iran.
Dans le bon vieux temps, l'irak etait une puissance. On l'a detruite en la confrontant a d'autres puissances (Iran,K8+Arabie saoudite) sans qu'elles ne soit ses vrai ennemis. On l'a isolé, sanctionné affamé et désarmé petit a petit et puis on lui a donné le coup de grace. L'irak s'est ecroulé comme un chateau de carte, dingue est celui qui aurait pu imaginé une chose pareille en 1980. C'est par la ruse que l'irak a été dertuite. Le plan de destruction a été etudié mathematiquement pour etre appliquer sur environs les 90 ans a venir pour commencer a ceuillir les fruits.
Je pense que l'US est entrain d'unir les Anti-Turk (islamophobes/racistes Europeans, Kurdes, Armenien et meme quelques Arabe pro-Americain) pour en faire une veritable force. Bien sure cette fois il y'a une autre astuce et de nouveaux pieges.
Soyez vigilant a l'egard des Dönmes.
Dieu est de votre coté.
Cheers,
Michael.
 
 
#19 RE: Quand la Turquie éternue, Israël et Washington s’enrhument
Ecrit par el manchou     09-03-2010 00:08
non à la turquie en europe !
 
 
#18 !!....عاش أردوغان
Ecrit par obServateur-TN     08-03-2010 13:48
هل يعتقدون بأنهم غيروا التاريخ أو مجرى الماضي، هل يمكن النظر إلى التاريخ على هذا النحو، هل النظر إلى التاريخ هو من ضمن أعمال السياسيين، كم شخصاً من الذين صوتوا بنعم في اللجنة يعرف مكان أرمينيا على الخارطة.
إن تركيا دولة كبيرة جداً، والذين لا يدركون حجم تركيا، سيدركون هذه الحقيقة، لا يمكن لأحد أن يضحي بنا لسياساته الكاذبة والخاطئة، وليدركوا هذه الحقيقة. والقرارات التي تتخذ هناك لن تعيقنا، إن تركيا دولة كبيرة جداً بتاريخها وثقافتها وحضاراتها، إن هذه الدولة ليست دولة قبلية، ينبغي على الجميع إدراك ذلك.
دولة رئيس الوزراء التركي رجب طيب أردوغان 7 مارس 2010
 
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