Qatar/Egypte : ni accord, ni rupture

Publié le Jeudi 25 Juin 2009 à 12:54
Chef du gouvernement et MAE qatari. aljazeera.net - Le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères qatari, cheikh Hamed Ben Jasem Ben Jaber al-Thani a souligné qu"’il n y a pas, en l’état actuel, de rupture dans les relations de son pays avec l’Egypte. Il n’y a pas, non plus, d’accord entre les deux pays".

Il a ajouté, lors de l’émission "sans frontières", diffusée mercredi soir sur la chaîne al-Jazeera, "je ne peux pas imaginer les prochains pas qui doivent être franchis pour régler le problème entre les deux pays, mais une solution serait trouvée, ça pourrait être demain ou dans dix ans".

Il a indiqué qu’une rencontre, organisée avec la médiation de l’Arabie Saoudite, l’a rassemblé à Ryadh avec Omar Souleiman, chef des renseignements égyptiens, en présence de Saoud al-Fayçal, chef de la diplomatie saoudienne, "on a parlé de tout, mais on n’est parvenu à aucun accord".

Le responsable qatari a exprimé la disposition de son pays de régler le différend avec l’Egypte, qu’il considère comme un désaccord sur les politiques et les points de vue, et de rétablir les relations bilatérales, sur la base de l’intérêt arabe et du respect mutuel.

Il a réagi à certaines déclarations accusant Qatar de chercher à nuire à l’Egypte et à marginaliser son rôle sur la scène arabe. "L’Egypte a un grand rôle qu’elle doit jouer, nous ne voulons pas provoquer, ni concurrencer personne…mais nous avons une position que personne ne peut nous confisquer".

Et d’ajouter : "nous sommes fiers de l’Egypte en tant que grand pays. Qatar refuse néanmoins la méthode de certains responsables égyptiens qui prônent une politique manichéenne : ou vous êtes avec nous, ou vous êtres contre nous", signalant que "c’est la même politique qui est suivie par Israël et était également celle de l'administration américaine, par le passé".

Il a encore laissé entendre que certains responsables égyptiens veulent exporter "leur échec dans le gouvernement", à travers "des susceptibilités incompréhensibles" qu’ils expriment à l’endroit de Qatar et de ses positions sur la scène politique arabe, ainsi qu’à travers leur refus de la tenue des sommets arabes et islamiques à Doha.

Il a récusé les accusations relayées par les médias égyptiens contre Doha, de chercher à déstabiliser la sécurité nationale en Egypte, et d’entretenir des relations avec la cellule du Hezbollah, que la police égyptienne dit avoir démantelé.

Il a, par ailleurs, exclu que Qatar a appuyé "le putsch" du mouvement islamiste Hamas contre l’autorité palestinienne après qu’il ait pris le contrôle de la bande de Gaza à la mi-juin 2007.

Sur un autre plan, le chef du gouvernement qatari a déclaré que les relations de son pays avec l’Arabie Saoudite obéissent à un contexte spécial et ne peuvent être comparées aux relations avec l’Egypte. Il a précisé que les points de désaccord avec l’Arabie Saoudite ont été aplanis et que les relations entre les deux pays sont fondées sur la fraternité et l’intérêt commun, et sur une stratégie visant à assurer la stabilité de la région du Golfe.

Il a considéré qu’il y a une mésentente entre Doha et Ryadh, mais celle-ci était toujours circonscrite dans le cadre des divergences de points de vue.
Il a émis le souhait que les rapports de son pays se développent davantage avec l’Arabie Saoudite, signalant qu’un conseil commun réunissant les deux pays a été créé à cette fin, estimant que l’Arabie saoudite est la moelle épinière du Conseil de Coopération du Golfe.

"Certains pays ont fait intrusion dans les désaccords entre Doha et Ryadh dans l’espoir de gagner des points, et lorsque les choses sont rentrées dans l’ordre, il se sont trouvés sur la touche, s’étant immiscés dans un problème qui ne les concerne, ni de près, ni de loin", a-t-il conclu.
 

Commentaires 

 
#1 l\'egypte attaque qatar
Ecrit par lyd     22-11-2009 19:43
les emissions egyptiens attaque Qatar, et responsabilise qatar pour défaite realisé au match algerie vs egypte sur le plan politique
 
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