Pas d’accord sans l’Etat juif et l’abandon du droit au retour (Netanyahu)

Publié le Mardi 11 Mars 2014 à 14:51
Benyamin NetanyahouAFP - Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a averti mardi qu'il n'accepterait pas d'accord de paix avec les Palestiniens sans reconnaissance de leur part d'Israël comme «État juif» et de renonciation «au droit au retour» des réfugiés.

«Je ne présenterai pas d'accord (aux Israéliens) qui ne prévoirait pas l'abolition du droit au retour et n'inclurait pas une reconnaissance par les Palestiniens de l'État du peuple juif», a affirmé Benyamin Netanyahou dont les propos lors d'une réunion du groupe parlementaire du Likoud, son parti, ont été diffusés par la radio publique.

«Ce sont des conditions de base justes et vitales du point de vue d'Israël», a souligné le premier ministre.

Ce dernier s'est également montré pessimiste sur les chances de parvenir à un accord avec les Palestiniens dans les négociations de paix parrainées par le secrétaire d'État américain John Kerry.

«À la lumière des dernières déclarations des Palestiniens, on s'éloigne d'un accord à cause des Palestiniens (...) Les Palestiniens ne donnent aucun signe qu'ils ont l'intention de conclure un accord juste et applicable», a accusé M. Netanyahou.

Le premier ministre a fait ces déclarations au lendemain d'une réunion du Conseil révolutionnaire du Fatah, le mouvement nationaliste du président palestinien Mahmoud Abbas, qui a approuvé par acclamation lundi soir son refus de reconnaître Israël comme État juif.
M. Abbas a assuré dans un discours qu'à «l'âge de 79 ans, il n'allait pas céder sur les droits de son peuple ni trahir sa cause», alors que le dirigeant palestinien est attendu aux États-Unis, où il doit être reçu par le président américain Barack Obama le 17 mars.

Les Palestiniens rejettent catégoriquement la reconnaissance d'Israël comme État du peuple juif, faisant valoir qu'ils ont déjà reconnu l'État d'Israël en 1993 et que cela reviendrait à renoncer sans contrepartie au «droit au retour» des réfugiés, ainsi qu'à leur propre Histoire.

L'administration américaine, apparemment acquise à une reconnaissance de la judéité d'Israël, a néanmoins souligné que cette question, qui risque de compromettre «l'accord-cadre» sur lequel planche John Kerry, devrait faire l'objet d'une entente entre les négociateurs israéliens et palestiniens.

«Notre position depuis un bon moment est qu'Israël est un État juif. Cela ne traduit pas, bien sûr, ce sur quoi les parties s'entendront», a déclaré vendredi une porte-parole du département d'État, Jen Psaki.

Lors de sa dernière navette au Proche-Orient en janvier, M. Kerry a présenté aux deux parties un projet d'«accord-cadre» traçant les grandes lignes d'un règlement définitif portant sur les questions dites de «statut final» : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.


 

Commentaires 

 
#1 Israël-Palestine: la paix? Jamais!
Ecrit par Quenelle     12-03-2014 09:27
Les délimitations de la Palestine ont été décrites déjà au Xème siècle, et ce n’est ni le colonialisme britannique ni sioniste ni encore Mentenyahu qui y changerait quelque chose!

Attendons encore quelques années que le fils de Rania devienne le Roi de Jordanie et les 2 millions de palestiniens vivant là-bas se feront entendre.
 
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