Nasrallah : "Le Hezbollah n’est pas en conflit avec l’Egypte" |
Publié le Vendredi 10 Avril 2009 à 21:20 |
Avec un calme olympien, Hassan Nasrallah, a rejeté en bloc les accusations de l’Egypte, les qualifiant "d’allégations fallacieuses et infondées", visant à salir l’image du Hezbollah dans le monde arabe au moment où il jouit d’une popularité sans cesse grandissante. Hassan Nasrallah a reconnu, dans une intervention retransmise par la chaîne al-Manar, que Sami Shiheb arrêté aux frontières entre la bande de Gaza et l’Egypte est un membre du Hezbollah. Mais, "contrairement à ce qu’avancent les autorités égyptiennes, Sami était en mission logistique pour Gaza et non dans une action hostile contre le régime égyptien". "Si l’aide accordée à nos frères palestiniens, affamés et sous occupation, est un crime, nous en sommes fiers et nous le reconnaissons aujourd’hui officiellement", a-t-il laissé entendre. Selon le S.G. du Hezbollah, celui qui doit être condamné, c’est bien le régime égyptien et non Sami. "Car, il participe encore au maintien du blocus infligé au peuple palestinien, il œuvre jour et nuit à détruire les tunnels, la seule bouffée d’oxygène pour la bande de Gaza, qui servent non seulement au transit des armes mais aussi des produits de consommation, des médicaments" etc. Hassan Nasrallah a tenu à clarifier la vision et la politique du Hezbollah qui consiste "à faire front contre le projet sioniste, à protéger le Liban, à libérer les terres et à soutenir la résistance en Palestine, en Irak… ". Hassan Nasrallah a souligné clairement que "le Hezbollah n’a de visées hostiles contre aucun pays arabe et ne cherche à entrer en conflit contre aucun gouvernement arabe. Nous n’avons pas d’inimitiés avec les pays arabes, notre seul ennemi est Israël". Il ajoute que "le Hezbollah ne prend point de position contre un régime arabe ou un autre. Que le régime soit démocratique ou dictatorial, légitime ou illégitime, républicain ou monarchique, ceci ne nous intéresse guère. Même si on est sollicité par une opposition d’un régime déterminé pour prendre position, on récuse de s’engager sur cette voie ou d’interférer dans les conflits internes des pays arabes, car, cela n’est pas notre mission". "On s’attendait de l’Egypte à ce qu’elle appelle à une concertation entre les pays limitrophes autour de la stratégie à suivre en vue de faire face aux changements politiques en Palestine et aux Etats-Unis d’Amérique, et non à s'en prendre aux mouvements de résistance et au Hezbollah", a-t-il souligné, appelant "le procureur général égyptien à prendre sa retraite et à s’orienter vers le cinéma ou le théâtre". Et le chef du Hezbollah d’affirmer solennellement : "Je déments catégoriquement toute intention du Hezbollah de vouloir perpétrer des attentats, ou troubler l’ordre public et la sécurité de l’Egypte ou de tout autre pays arabe. Ces accusations cherchent à diaboliser le Hezbollah et à l’assimiler à al-Qaïda qui a son idéologie et sa politique, qui sont loin d’être celles du Hezbollah. Le Hezbollah est un parti libanais modeste, sa direction est libanaise et n’a pas de représentations ni de cellules dans aucun pays arabe". Et d'ajouter : "Ces accusations interviennent à l’heure où la popularité du Hezbollah auprès des populations arabes augmente, et à l’heure où ses symboles et ses résistants forcent de plus en plus le respect (...). Quant aux accusations qui me disent un agent de l’Iran, je dirais que le Hezbollah et moi personnellement, sommes des amis de l’Iran et nous sommes fiers de cette amitié et j’espère que les pays de la région nouent des amitiés similaires à celles qu’on a avec l’Iran et la Syrie". S’agissant de l’accusation de prosélytisme, Nasrallah l’a qualifiée de futile en ce sens qu’elle ne s’appuie sur aucun fondement. "Si le Hezbollah voulait faire du prosélytisme, il l’aurait fait en terre du Liban où il cohabite en paix avec plusieurs confessions chrétienne, sunnite" etc. Il a appelé à laisser le Hezbollah tranquille, à ne pas l’accabler injustement, tout en réitérant "nous n’avons pas de conflit avec le régime égyptien. Nous avons eu un désaccord autour de Gaza. Ce désaccord persiste et ça s’arrête là", appelant le régime égyptien à résoudre ce problème avec sagesse et sang froid. |
Commentaires
Ecrit par libanais 13-04-2009 03:03
Ecrit par Titus 11-04-2009 23:38
Ecrit par arabe malgre tout 11-04-2009 23:21
Ecrit par Funkquy 11-04-2009 17:54
Kolna fadina menha !!!
Ecrit par Libre 11-04-2009 14:29