Nasrallah promet de poursuivre le combat en Syrie jusqu’à la victoire

Publié le Lundi 25 Mai 2015 à 10:29
Hassan Nasrallahlorientlejour.com - Le Secrétaire Général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé dimanche un discours à l'occasion du 15e anniversaire de la fête de la Résistance et de la Libération, commémorant le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, après une occupation qui aura duré 22 ans (…).
Nasrallah a établi un "parallèle entre les mouvements sioniste et takfiriste", affirmant que le "projet représenté par Daech (État islamique en arabe) menace les pays de la région tout comme le projet israélien". "Nous faisons aujourd'hui face à un groupe sanglant et barbare qui est actif sur le terrain, a encore dit le leader chiite. Daech n'est pas un petit groupe, il se trouve en Syrie, en Irak, dans le Sinaï, au Yémen, en Afghanistan, au Pakistan, en Libye, en Afrique du Nord et au Nigeria. Hier, le groupe a revendiqué une attaque en Arabie Saoudite et peut désormais être présent partout dans le monde."

Sur le plan intérieur libanais, le numéro un du Hezbollah a implicitement dénoncé l'inaction de "certains Libanais", face à l'avancée du groupe islamiste dans la région. "Malheureusement, certains Libanais continuent de mettre leur tête dans le sable en affirmant que le danger n'existe pas, a affirmé Hassan Nasrallah. D'autres préfèrent rester à l'écart et d'autres encore considèrent les groupes takfiristes comme étant des amis et des alliés qu'il faut aider".

"Nous faisons face à un danger sans précédent", a-t-il encore affirmé. Le leader chiite faisait allusion à la "menace takfiriste de Daech" dans la région. Il a par ailleurs mis en garde "ceux qui appellent à l'inaction", les exhortant à revoir leurs plans afin de ne pas "tomber victimes" de l'Etat islamique. "Les premières victimes seront les responsables et les députés du Courant du Futur (de l'ancien Premier ministre Saad Hariri)", a-t-il dit.

S'adressant aux chrétiens libanais, Hassan Nasrallah a demandé : "Est-ce que les prises de positions du 14 Mars protègeront vos églises de la mort et de la destruction?". "Il est temps de prendre l'initiative et de réfléchir aux moyens pour combattre ces groupes armés", a-t-il ajouté, appelant toutes les parties libanaises et régionales à assumer leurs responsabilités face "aux dangers" et à sortir de leur "neutralité". "Il est faux de dire que la guerre contre ces groupes à la frontière libanaise est la guerre du Hezbollah, a poursuivi le leader chiite. Cette guerre est celle de tout l'Etat libanais et nous vous appelons à assumer vos responsabilités".

Il a également assuré que les combats contre les groupes islamistes dans la région syrienne du Qalamoun, près de la frontière libanaise, "se poursuivront jusqu'à la protection totale de toutes les frontières libano-syriennes".

Évoquant la question de Ersal, la localité sunnite frontalière de la Syrie dans la Békaa, Hassan Nasrallah a appelé le gouvernement à s'activer pour "libérer la ville des takfiristes". "Le ministre de l'Intérieur (Nouhad Machnouk, ndlr) a dit que la ville était désormais occupée, que l'État libanais assume donc ses responsabilités pour renforcer son autorité sur la région", a lancé le chef du Hezbollah.

Ersal et ses alentours ont été le théâtre d'affrontements sanglants en août 2014 entre l'armée libanaise et les jihadistes venus majoritairement de Syrie. Depuis, plusieurs accrochages ont lieu entre les deux parties. A l'ombre des combats dans le Qalamoun syrien entre le Hezbollah et les jihadistes, de nombreux observateurs craignent de voir les extrémistes syriens se réfugier dans la ville sunnite.

Concernant l'Irak, le leader chiite a affirmé que la situation sécuritaire dans ce pays s'est dégradée en raison de l'avancée des extrémistes de l'État islamique en Syrie. "Tous ceux qui ont soutenu Daech en Syrie sont responsables de ce qui se passe en Irak", a-t-il dit. "Nous combattons auprès du peuple syrien et de l'armée syrienne pour défendre la Syrie, le Liban, l'Irak et le Yémen", a-t-il assuré, affirmant que la présence du Hezbollah en Syrie va se poursuivre "aussi longtemps que nécessaire". "Nous sommes présents sur plusieurs fronts à travers la région et nous continuerons à nous battre jusqu'à la victoire", a-t-il ajouté.

Le chef du Hezbollah a par ailleurs appelé l'Arabie Saoudite à mettre fin à son offensive contre les rebelles houthis au Yémen et à entamer le dialogue pour ouvrir la voie à "une solution politique".

S'agissant des Israéliens, le leader chiite a affirmé que son mouvement était "plus mobilisé que jamais contre l'ennemi sioniste", affirmant que l'Etat hébreu était conscient du niveau de mobilisation des combattants du Hezbollah.

Enfin, Hassan Nasrallah a démenti les informations, faisant état d'une éventuelle "mobilisation générale" des combattants du parti face à la menace des jihadistes sunnites syriens. "Je n'appelle pas à la mobilisation générale", a affirmé le chef du Hezbollah, assurant toutefois que, s'il le désire, le parti a la capacité de combattre "par milliers sur tous les fronts".
 


 

Commentaires 

 
-1 #1 Aucun doute
Ecrit par Léon     25-05-2015 12:50
Je n'ai aucun doute.
"Ala inna Hizballahi, houmou'l Ghaliboune".
Léon.
 
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