Mohamed six en tournée pour la reconquête de l’Afrique et la réintégration de l’UA

Publié le Mercredi 19 Octobre 2016 à 11:02
APA - La tournée que le Roi Mohammed VI a  entamée hier mardi, 18 octobre, dans la région de l’Afrique de l’Est et plus précisément au Rwanda, en Ethiopie et en Tanzanie, augure d’une nouvelle ère dans les relations de coopération entre Rabat et ces pays, et ouvre la voie pour un partenariat stratégique, approfondi et exemplaire.

Cette visite, la première du genre dans cette région, donnera un sens plus concret à la nouvelle philosophie de la coopération maroco-africaine et exprime la volonté réelle du Maroc d'asseoir, avec les pays africains, une coopération solide et diversifiée.

Elle s’inscrit dans le droit fil de la stratégie de coopération Sud-Sud, prônée par le Souverain, et qui s’est concrétisée par un développement du volet politique à travers la concertation et la convergence les points de vues entre le Maroc et de nombreux pays africains et le renforcement des partenariats économiques ayant donné naissance à un maillage important d’accords bilatéraux dans une multitude de domaines.

Dans ce contexte, le déplacement royal constituera une plateforme pour des concertations sur les possibilités d'échanges et la conclusion d'accords économiques et commerciaux, ouvrant de nouvelles perspectives devant une coopération fructueuse et novatrice qui permet aux hommes d'affaires et aux entreprises marocaines de monter leurs projets et d’investir dans leurs domaines de prédilection, ainsi que de tirer profit de cette coopération aux multiples facettes.

Ceci est d’autant vrai notamment avec la présence, lors de ce périple royal, d’une importante délégation d’hommes d’affaires marocains menée par la présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Mme Miriam Bensalah Chaqroun, les grands patrons du secteur bancaire, tels le PDG de BMCE Bank of Africa, Othman Benjelloun, d’Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, de la Banque Populaire, Mohamed Benchaaboun et du Crédit Agricole Maroc, Tariq Sijilmassi ainsi que le Directeur général de Casablanca Finance City Authority (CFCA).

Les représentants du secteur de l’énergie devraient également faire partie de la délégation marocaine ainsi que les responsables de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), qui a récemment créé une filiale dédiée au continent africain « OCP Africa ».

D’importantes annonces sont attendues pour l’étape rwandaise de cette nouvelle tournée africaine. D’autant que le Rwanda est un marché où les opérateurs marocains sont peu présents. Mis à part la compagnie d’assurance marocaine Saham Group et BMCE Bank of Africa, les entreprises marocaines n’ont pas encore investi dans ce pays qui a connu une croissance moyenne de 8 % entre 2001 et 2015, selon la Banque mondiale.

Un rapprochement a eu lieu entre les hommes d’affaires marocains et le Rwanda lors d’une réunion restreinte tenue en juin dernier à Casablanca, en présence du président rwandais et des représentants du secteur privé marocain, dont Cooper Pharma, Attijariwafa Bank et Parlmeraie Développement.

Au registre politique, la visite de Roi Mohammed VI au Rwanda sera également pour le Souverain l’occasion de s’assurer le soutien et le vote de Kigali pour le retour du Maroc au sein de l’Union africaine. La tournée royale intervient à trois mois du prochain sommet prévu en janvier 2017 à Addis-Abeba, en Éthiopie où le Roi devrait également se rendre au cours de sa tournée.

Pour rappel, le Maroc a officiellement demandé de réintégrer l’organisation panafricaine qu’il avait quittée en 1984 en protestation contre l’admission de l’entité fantomatique « RASD ».

Il est certain que le prodigieux bond en avant opéré par le Royaume dans sa coopération avec les pays africains procède d’une vision d'un Maroc démocratique, moderne et solidaire de l'Afrique, résolument tourné vers l'avenir.

Il va sans dire que la vocation africaine du Maroc demeure incontestable. Le Royaume accorde un intérêt inédit à la promotion de ses relations de coopération avec le continent africain, notamment son espace subsaharien. L’avenir politique, économique, culturel et sécuritaire du Maroc demeure intimement lié au continent africain, expression de la profondeur stratégique naturelle du Royaume.