Meurtre présumé d’Arafat : La justice française prononce un non-lieu

Publié le Mercredi 02 Septembre 2015 à 17:27
Le défunt Yasser Arafat. AFP - Les juges français chargés de l'enquête pour "assassinat" ouverte après la mort de Yasser Arafat ont ordonné un non-lieu dans cette affaire, ont indiqué mercredi le parquet de Nanterre et l'avocat de la veuve du leader palestinien.

Les trois juges ont ordonné un non-lieu « faute de preuves suffisantes » pour déterminer s'il s'agit d'un assassinat, a indiqué le parquet de Nanterre à l'AFP. Sur Twitter, Me Francis Szpiner a également annoncé un « non-lieu ». Les magistrats étaient saisis de cette enquête depuis août 2012 après une plainte contre X déposée par la veuve de Yasser Arafat à la suite de la découverte de polonium 210 sur des effets personnels de son mari, décédé en 2004 près de Paris.

Les avocats de la veuve du leader palestinien, Me Francis Szpiner et Me Renaud Semerdjian, estimaient en mai dernier que les trois juges saisis d'une enquête pour «assassinat» depuis 2012 ont agi dans la «précipitation et l'urgence», alors que les causes de la mort de Yasser Arafat le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire de Clamart, près de Paris, restent «inexpliquées».

Selon eux, «la procédure démontre que la mort n'est pas une mort naturelle» et il faut donc continuer à en chercher les causes.

A la suite de la découverte de polonium 210, substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son mari, qui pouvait laisser penser à un empoisonnement, Souha Arafat avait déposé plainte contre X à Nanterre.

Mais les experts mandatés par les juges ont à deux reprises écarté la thèse d'un empoisonnement, estimant que la présence d'un gaz radioactif naturel, le radon, dans l'environnement extérieur expliquerait les fortes quantités de polonium enregistrées. Des experts suisses sollicités par la veuve avaient au contraire jugé la thèse de l'empoisonnement «plus cohérente» avec leurs résultats.