Mes réformes ressuscitent les pratiques qui avaient cours à l’époque du prophète (MBS)

Publié le Mercredi 28 Février 2018 à 12:31
Le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, a déclaré que sa guerre contre la corruption de novembre dernier, était à l’exemple d’un traitement choc dont avait besoin le Royaume. "Tu as un corps où le cancer développe des métastases partout, le cancer de la corruption. Tu as besoin d’une chimiothérapie, c'est-à-dire d’un choc chimique, sinon le cancer va ronger l’ensemble du corps", a-t-il dit...

Dans un entretien avec le Washington Post, relayé par al-Quds alarabi, MBS a souligné que le Royaume ne pouvait réaliser les objectifs du budget, sans qu’il ne soit mis un terme aux opérations de pillage.

"Je me souviens personnellement des actes de corruption. Certains ont essayé d’utiliser mon nom et mes relations depuis la fin de d’adolescence. Les princes corrompus étaient une minorité, mais les corrompus suscitent le plus grand intérêt, c’est ce qui a porté atteinte à la force de la famille royale", a-t-il indiqué.

Il a ajouté que la plupart des princes qui ont été libérés après leur détention au Ritz Carlton, savaient "avoir commis de grandes fautes, c’est pour cela qu’ils ont consenti à un règlement, à l’exception de 56 personnes qui sont encore en détention".

"Le choc était nécessaire pour endiguer l’extrémiste islamiste au Royaume", s’est-il défendu. 

Le prince héritier a encore souligné que ses réformes qui consistaient "à accorder de plus grands droits à la femme, et moins à la police religieuse, ne sont qu’une simple tentative de ressusciter les pratiques qui avaient cours à l’époque du prophète Mohamed".    

Il a déclaré avoir été l’objet de critiques injustes pour avoir exercé des pressions sur le Premier ministre libanais, Saâd Hariri, de présenter sa démission en novembre dernier. "Hariri est aujourd’hui en meilleure situation au Liban", a-t-il estimé.