Mes enfants m’ont glissé des mains, raconte le père d’Aylan

Publié le Jeudi 03 Septembre 2015 à 17:25
Le père d’Aylan AFP - Le père d'un enfant syrien de trois ans mort noyé au large de la Turquie, dont les images ont horrifié le monde entier, a raconté jeudi que ses fils lui avaient glissé des mains lorsque l'embarcation qui les conduisait en Grèce a chaviré.

Nous avions des gilets de sauvetage mais le bateau a subitement chaviré parce que des gens se sont levés. Je tenais la main de ma femme. Mais mes enfants m'ont glissé des mains, a raconté Abdallah Shenu à l'agence de presse Dogan.

Douze réfugiés syriens qui tentaient de rejoindre l'île grecque de Kos, porte d'entrée vers l'Union européenne (UE), sont morts dans la nuit de mardi à mercredi au large de la station balnéaire turque de Bodrum (sud-ouest) .

Parmi eux figuraient Aylan, trois ans, dont les images du corps gisant sur la plage, relayées par les réseaux sociaux et la presse, ont suscité une vague d'émotion et d'indignation dans le monde entier.

Son frère Ghaleb, cinq ans, et leur mère, Rihanna, 27 ans, se sont également noyés.

Il faisait noir et tout le monde criait. C'est pour ça que ma femme et mes enfants n'ont pas pu entendre ma voix. J'ai essayé de nager jusqu'à la côte grâce aux lumières mais je n'ai pas pu retrouver ma femme et mes enfants une fois à terre, a expliqué M. Shenu, je suis allé à l'hôpital et c'est là que j'ai appris la mauvaise nouvelle.

L'homme, originaire de la ville kurde de Kobané (nord de la Syrie), a également indiqué à Dogan avoir vainement tenté une première fois de rallier la Grèce avec sa famille, leur bateau ayant été intercepté par les garde-côtes grecs.


 

Commentaires 

 
#2 @A4
Ecrit par kalfoud     04-09-2015 09:11
L'enfer sera très soft pour ces énergumènes, que leur haine retournera sur eux comme un boomerang
 
 
#1 L'enfant dort
Ecrit par A4     03-09-2015 21:46
L'ENFANT DORT
Ecrit par A4 - Tunis - Le 03 Septembre 2015
Ne faites pas de bruit, arrêtez votre vacarme
Le petit enfant dort, il a besoin de calme
Arrêtez de crier qu'il est pitoyable
L'enfant qui dort là bas, le nez dans le sable
Il ne veut pas de vous, il ne veut de vos larmes
Il n'a plus besoin de rien, ni bouée ni palmes
Oubliez-le un peu, oubliez vos chimères
Il ne veut plus de votre aide, lui il a la mer
Une mer qui le berce dans ses eaux profondes
Qui lui caresse et coiffe sa chevelure blonde
Une mer qui lui envoie ses petites vagues
Pour lui tourner autour et lui faire des zigzags
Ôtez-vous de sa vue et regardez ailleurs
Vous êtes bien la cause de tous ses malheurs
N'espérez pas qu'il vous parle ou même qu'il bouge
Lui le fier torero dans son bel habit rouge
Jamais il parlera, même pas à ses parents
Il ne peut pardonner ... il a la haine des grands !
 
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