L’Iran crie vengeance, après l’attentat meurtrier contre son armée d’élite

Publié le Jeudi 14 Février 2019 à 09:50
AFP - Le président iranien Hassan Rohani a promis jeudi de se venger du "groupe mercenaire" qui a tué la veille 27 membres des Gardiens de la Révolution dans un attentat et accusé Israël et les Etats-Unis de soutenir le "terrorisme".

"Nous ferons certainement payer à ce groupe mercenaire le prix pour le sang versé par nos martyrs", a dit M. Rohani, cité par l'agence officielle Irna, au lendemain de l'une des attaques les plus meurtrières contre l'armée d'élite du régime, survenue dans la région du Sistan-Balouchistan (sud-est).

"La racine principale du terrorisme dans la région sont les Etats-Unis, les sionistes (Israël ndlr) et certains pays pétroliers (de la région) qui (les) financent", a-t-il accusé dans une déclaration faite avant son départ à Sotchi (Russie) pour un sommet sur la Syrie avec le présidents russe et turc.

Le groupe jihadiste Jaich al-Adl ("Armée de la justice"), considéré comme une organisation "terroriste" par Téhéran, a revendiqué cette attaque à la voiture piégée contre un bus des Gardiens de la Révolution sur la route entre les localités de Khash et Zahedan, selon l'agence iranienne Fars et le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance jihadiste (SITE).

Frontalier du Pakistan et de l'Afghanistan, la province du Sistan-Balouchistan est régulièrement le théâtre d'accrochages meurtriers entre forces de l'ordre et séparatistes baloutches ou groupes jihadistes.

Cette province compte une large communauté de musulmans sunnites d'ethnie baloutche dans un pays à grande majorité chiite.

Téhéran accuse les Etats-Unis, ainsi qu'Israël et l'Arabie saoudite de soutenir les groupes séparatistes. Israël et les Etats-Unis sont des ennemis de l'Iran alors que l'Arabie saoudite sunnite est le principal rival de la République islamique au Moyen-Orient.

M. Rohani a pressé, dans ce contexte, les pays voisins de l'Iran d'assumer "leurs responsabilités" et de ne pas permettre aux "terroristes" d'utiliser leur territoire pour préparer des attaques contre l'Iran.

"Si ces pays ne sont pas en mesure d'arrêter les terroristes nous nous réservons le droit d'agir", a averti le président iranien.