Libye : Escalade de violence à Tripoli, l’état d’urgence décrété

Publié le Lundi 03 Septembre 2018 à 08:50
Agences - Le conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen a décrété, dimanche 2 septembre, l’état d’urgence à Tripoli, théâtre d’affrontements meurtriers depuis une semaine.

Des milices rivales s'affrontent aux armes lourdes dans la banlieue sud de la capitale libyenne. Des combats qui ont fait au moins une quarantaine de morts et plus de 100 blessés.

La ligue arabe a vivement condamné l’escalade de violence à Tripoli et appelé à la cessation des combats.

Londres, Paris, Rome et Washington avaient dénoncé samedi “l’escalade persistante de la violence” dans la capitale libyenne Tripoli et appelé à un arrêt des combats, dans une déclaration conjointe transmise par le ministère français des Affaires étrangères par voie de communiqué.

“Les gouvernements de la France, des Etats-Unis, de l’Italie et du Royaume-Uni condamnent fermement l’escalade persistante de la violence à Tripoli et dans ses alentours qui a fait de nombreuses victimes”, selon un communiqué.

Par ailleurs, quelque 400 détenus se sont évadés dimanche après une émeute dans leur prison située dans la banlieue sud de la capitale libyenne Tripoli..

"Les détenus ont pu forcer les portes et sortir", après "une agitation et une émeute" dues à des combats entre milices rivales à proximité de la prison d'Aïne Zara, a ajouté la police qui ne précise pas si les prisonniers évadés étaient tous des détenus de droit commun ou non.

Les gardes ont laissé faire pour "épargner la vie" des prisonniers, a-t-on ajouté de même source.

La plupart des détenus de la prison d'Ain Zara sont soit de droit commun soit d'anciens partisans du régime de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi qui ont été condamnés notamment pour meurtre au moment de la rébellion de 2011.